en réécoute sur France Culture
Du Grain à Moudre
par Hervé Gardette
avec
Nathalie Heinich
sociologue, spécialiste de l'art, directrice de recherche au CNRS,
Lauréate du Prix Pétrarque de l'essai 2017
Grégory Jérôme
anthropologue, responsable du service de formation continue de la Haute École des Arts du Rhin, et membre fondateur du collectif Économie Solidaire de l'Art
Caroline Schirman
juriste spécialisée en droit de la propriété intellectuelle, ancienne galeriste
Marion Verboom
artiste plasticienne-sculptrice
1ère diffusion de 18/10/2017 sur France Culture.fr
Pour lire :
"Faut-il payer les artistes?", Le Courrier, par Emmanuelle Fournier-Lorentz, 25/08/17"Hausse de la CSG : réduire les artistes-auteurs au silence et à la misère ?", ActuaLitté, 10/10/17
Changement de ton et de LA
La communication autour de la FIAC semble cette année être assez critique, ou pour le moins interrogative. Nous avons remarquer des "éléments de langage" qui reviennent d'un intervenant l'autre, d'une radio, d'un journal, d'une TV l'autre. "Il ne faut pas se plaindre (...), Paris a de beaux restes, (...) Paris a le plus grand nombre d'expositions (...) etc...","il y a tellement de bons artistes que nombre d'entre eux ne sont pas représentés...", autre élément de langage : "le but de la FIAC est de placer Paris sur la carte de l'art contemporain pendant une semaine et non pas de vendre". Actant de fait la disparition de Paris en tant que place internationale avec moins de 4% du marché pour l'un des commentateurs à moins de 1% pour l'autre suivant les catégories observées." art contemporain les français en seconde division" peut-on lire ici et là, les plus sévères déconseillent absolument l'achat d'œuvres d'art comme placement.. Dans l'ensemble pas ou peu de critiques sur ce que contenait la FIAC, quelques unes élogieuses tournées vers le patrimoine moderne, d'autres plus circonspectes en soulignent le manque de sens.
L'ensemble des commentateurs notant un brin fataliste que 95% des œuvres vendus en France valaient moins de 5000 euros, que les artistes plasticiens sont au RSA et que le marché de l'art mondial, c'est un club de stars : " 11 artistes et 150 milliardaires" qui s'amusent à gagner à tous les coups à la loterie et à la roulette puisque les casinos leurs appartiennent.