mercredi 23 janvier 2019

#80 - Animé



sur une proposition de David Apikian

Animé

Vernissage mercredi 30 janvier 2019 de 18 h à 21 h
Exposition du 31 janvier au 16 février 2019
ouvert du mercredi au samedi de 14h à 19h

5 rue des Immeubles-Industriels
75011 PARIS

Avec

David APIKIAN
Jean BALLON
Milija BELIC
Jean-Pierre BERTOZZI
Carol-Ann BRAUN
Michel DEBULLY
Aleksander DRAKULIC
Erik LEVESQUE
Alain LONGUET
Christophe LOYER
Jose Manuel MASSANO
Adine SAGALYN
Jun SATO
Go SEGAWA
Stéphane TROIS CARRÉS
Roger VILDER

ANIMÉ 


Nous devons, en introduction à cette exposition, rappeler les paroles de Kasimir Malévitch concernant l’animation abstraite. Évoquant dans sa correspondance avec les cinéastes Dziga Vertov et S.M. Eisenstein la puissante influence de la peinture sur la composition, le cadrage et l’éclairage des films, il concluait en disant que « dans un temps pas très éloigné de nous[…] vont arriver dans le cinéma des artistes abstraits-non figuratifs qui, ayant compris l’essence de l’art, apporteront aux films une qualité tout à fait nouvelle ».

Effectivement, toujours nouvelle malgré ses cent ans d’existence et grâce aux avancées technologiques permanentes, l’animation abstraite répond à la demande de la culture contemporaine de l’image.

Comme on a pu le constater lors des éditions 2014 et 2015 de Réalités Nouvelles, l’intérêt des artistes de différentes sections du salon pour ce type d’expression est évident et va croissant.

Les artistes participant à l’exposition Animé viennent ainsi de différents horizons : peintres, photographes, auxquels se sont joints des algoristes qui construisent une nouvelle approche de création.

Pour les artistes abstraits qui rêvaient de représenter le mouvement, l’image animée renouvelle à l’infini le champ des possibles dans leurs recherches.

David Apikian





























mardi 22 janvier 2019

Bilan 2018

Le bilan parisien des ventes est à la baisse - 10%, dans un marché globalement stable voire en croissance pour les commissaires-priseurs français, avec Sotheby's en maillot jaune mais contrasté par la baisse du CA du peloton avec moins 30% pour Christie's (!),  moins 17% pour PIASA et moins 25% pour Cornette de St Cyr. On apprend par ailleurs que Art Stage Singapour (foire satellite de Bâle) a été annulé sine die, que Koons continue de restructurer son atelier, après avoir licencie la moitié de ses assistants en 2017, il a licencie 30 personnes début 2019, et a changé d'atelier pour un plus petit.
Dans le genre comique le FBI a annoncé enquêter sur la vente record du "supposé" Leonard de Vinci, en novembre 2017, par Christie's à New York dans une vaste enquête de blanchissement d'argent entre un oligarque russe monégasque, l'Arabie Saoudite, la Suisse et... Donald Trump.
Le tableau a disparu !
Je serai Pinault, je ne sors plus de mon château breton,  de peur d'être "ghosniser" à l'aéroport JFK.

mercredi 9 janvier 2019

#79 - Objet Cherché - 16 Artistes trouvés chez - Abstract Project - Paris

Objet Cherché à Paris

Les objets cherchés,
Ils sont aux musées,
Aux archives 

ou dans la poubelle
Tout trouvés, relégués,
recyclés... 
C'est pareil

Synonyme d'art moderne,
Réédition art contemporain,
économie responsable et sociale.
Sans objet, prêt à l'emploi,
Y'a plus qu'à.

Au bon coin près de chez soi,
Pas besoin d'aller chez Emmaüs,
Il suffit de regarder chez soi
Au fond d'un placard

Pour faire de l'Art
Avec des objets recherchés

Et les montrer à AP.
























Objets Cherchés
par Erik Levesque


Il y a de l’Indiana Jones et du Tintin dans le projet que nous offre l’équipe d’Abstract Project. Il s’agit ni plus ni moins que de partir à la recherche de l’œuvre d’art avec son détecteur de métaux et autres pendules, et de rapporter les objets cherchés ou les objets trouvés, ramassés, glanés, en fouillant la grande pyramide de Khéops,  en remontant l’Amazonie,  en cheminant à la manière d’un explorateur, ou d’un archéologue sur les traces d’une civilisation balinaise oubliée. Objets cherchés pour lesquels on s’évertue à agrandir la cartographie d’une quête artistique, objet idéal que l’on trouve par hasard peut-être. L’archéologie, nous donne l’idée de l’objet cassé, en morceaux, qui a perdu ses qualités pour devenir empreinte d’une civilisation perdue et tesselles dont l’archéologue s’évertue scientifiquement à retrouver les traces de l’utilisation possible par le collage et le réassemblage.

L’objet entretient une relation externe et fonctionnelle avec l’environnement.  Aussi pour devenir objet d’art, l’objet doit posséder une étiquette, un pedigree qui le désigne. Changer l’étiquette et l’objet change de destin et de destination. La galerie d’art est un rébus d’archives, de propositions d’objets donnés par l’expérience. Il dépend de celui qui le traverse, que le musée soit tombe ou trésor. Les objets trouvés sont dans les poubelles, les objets cherchés au musée, recyclage écologique et social de l’empreinte carbone. L’installation muséale laisse le visiteur perplexe ne sachant s’il est devant une déchetterie ou un supermarché. Il ne sait si les extincteurs sont œuvre « rouge » ou installation anti-incendie.

Le surréalisme puis le pop art ont enchanté le rebut de la société de consommation, de la boite de lessive à la cravate pour homme, jusqu’à donner la sensation que dégueulant de ses objets, bagnoles à la casse, jouets d’enfants démembrés, poupées éventrées, peintures en vrac et sculptures en stock, le musée est devenu un grenier rempli de vieux papiers, de vieilles formes, de couleurs fanées en archives, à recycler. A moins que le musée et ses racks, soit devenu un hangar dans l’attente de sa promotion exceptionnelle, de son vendredi noir, et de ses jours de rabais toujours très convoités par des consommateurs désireux de se faire plaisir mais aussi de faire plaisir à leur entourage. L’objet cherché est un deux en 1.

L’histoire du design d’objets a une histoire parallèle avec celle de l’abstraction, enseignée dans les mêmes écoles d’art depuis le Bauhaus et De Stjil.  Abstraction et Design sont nés de la même invention, celle de la géométrie descriptive et du dessin technique qui va permettre de réaliser moteurs, voitures, avions, chaussettes, casseroles ou logo de soda. L’ajustement suivant la sphère, le cône, le cylindre, et les surfaces du second degré aboutit à l’actuelle conception 3D assistée par ordinateur. Associée à la couleur standardisée, normalisée, rationalisée, elle-même devenue objet prêt à l’emploi, HTLM Color Codes, le tout prêt devient images libres de droit, issu de banques d’images offrant à qui veut une main tenant un bouquet de tulipes que le moteur de recherche aléatoire et optimisé trouve à l’instant de la demande.  

L’objet cherché est alors un raccourci clavier tout fait, déjà fait,  Ctrl A , Ctrl C , Ctrl V, environ 4 250 000 résultats  pour 0,38 secondes.

Ils sont là...
































Objet cherché - Pompidou - III

Nathalie Leleu. Bis repetita. Répliques, copies et reconstitutions dans le musée du 20e siècle

16 janvier 2019

La Bibliothèque Kandinsky du Musée national d’art moderne est heureuse de vous convier à la présentation de l’ouvrage de 

Nathalie Leleu, Bis repetita. Répliques, copies et reconstitutions dans le musée du 20e siècle (Bruxelles, Editions de la Lettre Volée) en présence de l’auteure et de l’artiste Alexis Guillier.

Le mercredi 16 janvier, à partir de 18h30

Bibliothèque Kandinsky
Centre Pompidou, Niveau 3
Entrée libre. RSVP obligatoire à l’adresse : reservation.bibliothequekandinsky@centrepompidou.fr



Parmi les chefs-d’œuvre des grands musées d’art moderne figurent des répliques, des copies ou des reconstitutions, toutes dérivées d’une œuvre originale qui, dans la plupart des cas, a été altérée, perdue ou détruite. Résurrections historiques, fictions institutionnalisées : les objets ambigus cités dans Bis repetita sont tous au service d’un désir de connaissance profonde, sans cesse reprise, sans cesse complétée, souvent grâce à un musée devenu producteur au même titre que conservateur. 

Cinq œuvres de Gino Severini, Piet Mondrian, El Lissitzky, Vladimir Tatline et Marcel Duchamp, rendent diversement compte de ce destin dans l'essai de Nathalie Leleu.

Entre les œuvres et les objets dont il est question dans Bis repetita, la réplique d'artiste de La danse du Pan-Pan à Monico, 1911-1912/1960 par Gino Severini, et la Maquette du Monument à la Troisième Internationale de Vladimir Tatline, 1919-1920/1979 sont conservés par le Musée national d'art moderne/ Centre de création industrielle.

L'existence avérée de répliques, de copies ou de reconstitutions au sein de collections d'art moderne internationales interroge les domaines du droit, de l’histoire de l'art, de la conservation-restauration aussi bien que les relations du musée avec les artistes, le marché et avec sa propre collection. Les répliques, copies et reconstitutions, tantôt œuvres tantôt documents, distendent les rapports entre originalité et authenticité, garants du statut et de la valeur de l'œuvre d'art comme unicum dans la galerie comme dans le musée. Il en a découlé des choix intellectuels, scientifiques et techniques, des comportements et des méthodologies variables auxquels les enquêtes de Bis repetitasont consacrées.

Ces artefacts, en tant qu’événements historiques, renseignent sans doute moins leur référent que les motivations et les desseins de leurs promoteurs – l'artiste, l’historien de l’art, le commissaire, le conservateur, etc. Répliques, copies et reconstitutions sont parfois nées pour des raisons distinctes de l’argument conceptuel ou esthétique mis en œuvre par leur auteur, et c’est dans la marge des théories artistiques que s’écrit leur histoire. Habitées par un genius loci, un « esprit du lieu » attaché à l’espace ouvert par l’œuvre originale, les copies et les reconstitutions peuvent être analysées en soi comme des espaces rhétoriques, et plus encore comme des figures anthropologiques de la constitution muséale.

Le Centre Pompidou, où Nathalie Leleu était employée au début de sa recherche, a été l'une des institutions à la fois sujets et objets de Bis repetita, grâce au croisement des sources de la Documentation des œuvres, des fonds de la Bibliothèque Kandinsky et des archives administratives du Centre Pompidou autour de la production des objets, leur exposition, leur gestion, leur réception, leur fortune critique et parfois leur éclipse.

A cette occasion Nathalie Leleu invite l'artiste et chercheur Alexis Guillier à intervenir sur le terrain de Bis repetita. En écho à l'essai et dans le prolongement de son projet Artless autour de la disparition des œuvres ainsi que de son enquête en cours sur les enquêtes, Alexis Guillier proposera une intervention basée sur l'idée des archives et de la bibliothèque comme lieux du crime.

Nathalie Leleu a été chargée d’étude et de réalisation culturelle au Musée national d’art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris, et chargée de mission sur les collections et le patrimoine du Musée national Picasso-Paris. Elle enseigne la gestion des collections en Master 2 à l’université Sorbonne Paris IV et à l’université Paris Sorbonne Abu Dhabi. Elle est auteure de textes et de notices en art contemporain, muséologie et histoire culturelle de l'objet d'art (www.nathalieleleu.info).

Alexis Guillier se consacre à des performances, des films, textes ou installations, qui sont des montages narratifs, nés d’investigations (documentaires et de terrain) dans l’histoire collective et les histoires individuelles. Ses projets parlent de la circulation des images et des productions culturelles, de leurs échos et leurs récurrences, de la formation des imaginaires, des interactions entre les actions personnelles et les Histoires souvent nationales, sous un angle tant esthétique qu’anthropologique. Ils l'entraînent de la falsification à la déformation et la disparition des œuvres, d’un accident de tournage aux vaisseaux fantômes, ou encore à gravir la géante Notre-Dame de France.

Alexis Guillier est diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure d'Arts de Paris-Cergy. L'artiste a notamment donné des performances ou participé à des expositions à l'Institut pour la photographie - Lille, au centre d'art image/imatge - Orthez, au plateau - Frac Ile-de-France, au Palais de Tokyo, au SeMA - Séoul, aux Laboratoires d'Aubervilliers, à l'Onde - Vélizy-Villacoublay, au cneai =, au MAC/VAL, au BAL, à Bétonsalon, à la Fondation Ricard, etc. En 2018/2019, il débute un doctorat de recherche et de création en art RADIAN (ComUE Normandie Université).

www.centrepompidou.fr

http://bibliothequekandinsky.centrepompidou.fr

https://carnetbk.hypotheses.org/

http://www.lettrevolee.com/

Sister Show - Found Object - New York

A voir à New York ou sur le Web sur 

http://www.odettagallery.com/current.html

Found Object

Dates: January 4 - 26, 2019
Opening Reception: Friday, Jan 4, 6-8 pm
Artist's Talk: Sunday, January 27, 4 pm

Artists: Jo Confino, Deanna Lee, Jane Sangerman, Sylvia Schwartz and Diane Englander

ODETTA exhibits works by mid-career artists who have honed their craft and their vision. Directed by artist Ellen Hackl Fagan, special interest is given to contemporary painting, glyphs, music, Color Field, Buddha Mind, Minimalism, playfulness and encyclopedic obsessiveness.

mardi 1 janvier 2019