mardi 30 octobre 2018

Le colloque des Réalités Nouvelles consacré à l'Intelligence Artificielle

A lire dans Artension n°152 un article de Erik Levesque sur les effets de la Reconnaissance d'Images.


Lucie Muniesa directrice de cabinet de FR.

Lucie Muniesa (1975) est nommée directrice de cabinet de FR. Son profil financier et juridique (ex directrice adjointe de Radio France, La Poste – France Telecom ) et secrétaire adjointe du ministère de la Culture et de la Communication semble indiquer un ministère tourné vers la communication et le "cost-killing" (tueur de coût), comme on dit, dans les écoles de commerce.
Elle a été, administratrice de l'INSEE, et nommée au conseil d'administration de la Villette, du Palais de Tokyo, d'Engie, d'Orange, et de Safran...et de l'Ecole des Beaux-Arts en 2014...




CINÉTIQUE II à AP



CINÉTIQUE II

Ce qui a marqué le tournant dans la pensée créatrice contemporaine, c’est certainement cette conscience soudaine de l’inséparabilité spatio-temporelle, révélée aussi simultanément dans les théories scientifiques les plus avancées. Le mouvement et le rythme entrent par la grande porte dans la pratique artistique pour s’imposer souvent, et surtout grâce à l’avancée incessante de l’art abstrait, comme le seul vrai sujet et le signe incontestable de la modernité. La vision, auparavant immuable, commence à s’étendre dans la durée, soit par le mouvement réel, soit par l’addition des instants successifs créant par conséquent un mouvement fictif rétinien.

Le cinétique passe à l’optique avec toutes ses implications perceptives et psychologiques entraînant une œuvre qui englobe dans son intégralité non seulement le substantiel, mais surtout le devenir. Il s’établit une nouvelle dialectique du réel et de l’imaginaire qui engendre des images et des formes spatiales dynamisées. La réalité et la matière se dévoilent comme des flux d’énergie. L’image s’ouvre par ses intersections fragmentées : le mouvement et le rythme deviennent la ressource d’une nouvelle expressivité. Il ne s’agit plus de la reproduction ou de l’imitation, mais d’une analogie plastique basée sur l’appréhension d’une réalité dynamique et vivante, de formes qui n’embrassent plus seulement l’espace, mais aussi le temps, de formes qui ne peuvent plus se priver de cette pensée temporelle. 

L’artiste façonne le temps comme il façonne l’espace. Ainsi les Cubistes, qui ont suivi le chemin bien tracé de Cézanne par le fractionnement du réel, les Futuristes par la dynamisation de la vision, commencée déjà dans l’expérimentation photographique de Muybridge et Marey, ensuite passée par la conceptualisation de Duchamp, sans oublier les Constructivistes russes, le Suprématisme extrasensoriel de Malevitch et ses perspectives cosmiques, le Néoplasticisme idéalisé de Mondrian ou l’Orphisme lumineux de Kupka et surtout des Delaunay, apparaissent comme les précurseurs d’un art appelé aujourd’hui en toute légitimité « Art Cinétique ». 

Ce courant artistique, représenté par ses protagonistes historiques comme Vasarely, Soto, Agam, Morellet, Cruz-Diez, Le Parc ou Molnar, est au cœur de l’actualité des dernières décennies. Il est profondément ancré dans un esthétisme largement géométrisant, expression fidèle d’une sensibilité associée entièrement à cette nouvelle ère galopante et incontournable du numérique et à ses enseignements sortis directement d’une logique cybernétique ultrasophistiquée. 

Cette deuxième édition montre bien l’intérêt grandissant pour les idées cinétiques et la vision qui implique et intègre la notion de temps, et ainsi le rythme et le mouvement, dans la pensée créative actuelle. 

Milija Belic










































lundi 29 octobre 2018

Loi Aillagon

Alors que l'ombre de la mort des salons d'artistes planent sur Paris, Le Salon d'Automne dure 3 jours, Art en Capital 4 jours, Mac 2000 2 x 6 jours... Le philosophe  et critique d'art (ex directeur des Beaux-Arts de Paris) Yves Michaud commente la FIAC, (avant son décès annoncé) qui dure 3 jours, avec un humour désabusé sur son blog, qui fait écho à la critique comique de Libération qui notait les remarques des groopies haut-perchées "J'a-diorrrre", déambulant entre les quatre galeries parisiennes (Obadia, Templon, Lelong, Perrotin) qui seules peuvent tenir le coup dans un contexte international et financier alors que le reste des galeries parisiennes est "surclassées" et dont le poids n'impressionne personne, mais plus sérieusement il note dans un autre billet, le 21 octobre dernier,  les effets dévastateurs de la loi Aillagon  :

"Sur le mécénat privé"

La loi sur le mécénat et les fondations d'entreprise qu'a fait adopter le (...) 1er août 2003 Jean-Jacques Aillagon avait, en apparence, une ambition généreuse: inciter les grandes entreprises à financer la culture, via des déductions fiscales un peu plus généreuses que par le passé. (... sans avoir...) entrevu les conséquences perverses de cette loi. (...) La prétendue générosité privée est en réalité faite au détriment de l'argent public et donc des citoyens. D'autant que ces opérateurs privés, issus jusqu'ici surtout du monde du luxe, tirent en plus des bénéfices promotionnels considérables de leurs opérations et de leurs vaisseaux amiraux. On assistera bientôt à la même sorte d'opération (...) quand Pinault ouvrira sa Bourse du commerce-musée-centre d'art placée en symétrie avec le Centre Pompidou (...)

On peut envisager trois possibilités dans une telle situation:
- réviser la loi sur le mécénat pour contraindre les acteurs privés à consacrer une partie de leur "mécénat" (...)
- aller jusqu'au bout de la privatisation (...)  pourquoi ne pas privatiser le centre Pompidou comme Aéroport de Paris ou Air France?
- laisser les choses aller comme elles vont et juste inciter les institutions publiques à redevenir inventives et innovantes, au lieu d'être des fromages à trous où vivotent des souris apparatchiks sans la queue d'une idée originale.

dimanche 28 octobre 2018

Chris Dercon au ministère de la Culture ?

Selon plusieurs sources, ce serait le sémillant Chris Dercon qui prendrait les commandes de la RMN ou de la direction à la création artistique au ministère de la culture ! La nomination devait être directement annoncée par Emmanuel Macron à la fin du conseil des ministres du mercredi 30 Octobre. Et pan sur le bec ! Comme dirait le canard, non seulement le conseil des ministres a été annulé mais en plus le canard annonce Alex Farquharson le curateur du Turner Prize, étant l'actuel directeur de la Tate Britain depuis 2015, en lieu et place de Chris Dercon: alors Dercon ou Fraquharson ?

Pour rappel Chris Dercon (né en 1958) a effectué ses études d'histoire de l’art, de théâtre et de théorie du cinéma à l'université de Leyde. Il commence sa carrière dans une galerie d'art avant d'organiser diverses expositions en Belgique et aux Pays-Bas, tout en étant critique d'art au journal De Standaard. Il devient directeur artistique du MoMA PS1 à New York en 1983 puis responsable des expositions du Centre d’art contemporain Witte de With de Rotterdam  en 1990. Il est commissaire du pavillon des Pays-Bas pour  la 46e Biennale de Venise. En 1995, il est nommé directeur du musée Boijmans Van Beuningen au Pays-Bas. En 2003, il prend la direction de la Haus der Kunst à Munich, puis, de 2011 à 2015 de la Tate Modern de Londres. Il défend Jan Fabre, Wei Wei, Gilbert & Georges, Kapoor, Kusama... En avril 2015, Chris Dercon est nommé à la tête du théâtre berlinois Volksbühne par le maire Michaël Müller de Berlin, mais démissionne trois ans plus tard, suite au scandale provoqué par sa programmation, au bout d'un an et à la réaction outrée et spectaculaire des berlinois.

Il serait même chargé à la RMN de la programmation du Louvre Abu Dhabi ! Rappelons que le Grand Palais, dépendant de la RMN, doit fermer de 2020 à 2023... pour travaux !

En attendant, il semble bien confirmé que le ministre de la culture est Emmanuel Macron (lui-même) et son cabinet...

Mais qui au Palais de Tokyo ... ?

Alex Farquharson ? 

mardi 23 octobre 2018

FR reset ...

A peine nommé, que-déjà-ça bug. Le nouveau ministre de la culture Frank Riester avoue n'avoir jamais lu Modiano, comme une Fleur (Pellerin), mais déclare aimer la peinture abstraite française (comprendre Soulages, sans doute). FR veut réformer l'audiovisuel, donc pas plus que la ministre précédemment citée il ne lit, aussi il va avoir à faire des devoirs de vacances. C'est un gag répétitif du ministère ! Spécialiste d'Hadopi, FR choisi un chef de cabinet spécialiste d'Hadopi, et cette nomination lui est refusée... par l'Elysée... RESET... il devrait en choisir un autre venu de Versailles et du patrimoine. Réinitialisation donc, venue du cabinet obscur de l'Elysée et de ses conseillers "benallasques" occultes à la culture, mais qui gouverne au ministère de la Culture ? Qu'est-ce qui se passe ?

mercredi 17 octobre 2018

un nouveau directeur... aux Beaux-Arts de Paris.

Le nouveau directeur annoncé et favori de l'école des Beaux Arts est Jean de Loisy.

Successeur de Jean-Marc Bustamante, arrivé à l'âge canonique de la retraite administrative et donc non renouvelable, Jean de Loisy, quel l'on ne présente plus, est né en 1957, il a été successivement et ou simultanément, directeur du Frac Pays de Loire, président de l'association des FRAC, chargé de mission pour la création contemporaine au Ministère de la Culture, curateur du Carré d'Art à Nîmes, pour les expositions Tosani, Absalon, Deacon, Huang Yong Ping , Anish Kapoor ... Biennale de Lyon... etc... 
conservateur à la fondation Cartier, au Centre Pompidou, président du Palais de Tokyo, journaliste, critique d'art et présentateur d'émissions de Radio sur France-Culture, il a également travaillé avec des institutions étrangères comme la Royal Academy of Arts de Londres, la biennale de Gwangju en Corée, ou la Haus der Kunst de Munich ou à l’exposition des diplômés félicités de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris avec laquelle il devrait terminer sa carrière de haut-fonctionnaire en 1 ou deux mandats de 3 ans.

mardi 16 octobre 2018

Un nouveau ministre ...

Franck Riester(1974) a été nommé Ministre de la Culture en place de Françoise Nyssen. La ministre sans grand charisme et enlisée dans des conflits d'intérêt liés à sa maison d'éditions Acte Sud, quitte le poste sans avoir marqué son passage, comme absente à ses responsabilités, mais visiblement soulagée si allègre lors de la passation des pouvoirs. Pour les Arts Plastiques (inclus depuis 2010 dans la Direction Générale de la Création Artistique avec la Direction de la Musique, de la Danse, du Théâtre et des Spectacles) , les grandes directions administratives du ministère de la Culture semble être occupées par intérim ou en pilotage automatique : la Direction générale de la création artistique et culturelle, les directions du Patrimoine, des Musées de France, des Archives, des dizaines de poste de conservateurs de musées... la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, l’Ecole supérieure des Beaux-Arts de Paris, la Villa Médicis à Rome n’ont toujours pas de direction.
Que nous annonce la nomination de Frank Riester ? Diplômé de l'ISG et de l'Essec en gestion des collectivités territoriales, il est un élu de Seine et Marne, à Coulommiers, rapporteur de la loi Hadopi 1 et 2 à l'Assemblée Nationale. UMP, LR puis Agir, Juppéiste et Macron compatible, il est l'auteur d'un rapport sur la « création musicale et diversité à l’ère numérique ». Affichant son homosexualité, il a voté le mariage pour tous. Ce proche de Bruno Lemaire, spécialiste des nouvelles technologies (son profil rappelle celui de Fleur Pellerin plus centré sur le communication que la culture) va-t-il réussir à s'imposer face à une administration qui joue de ses contradictions entre réseaux régionaux, DRAC et préfecture, cabinet du ministre, conseillers du premier ministre et autres "benallasques" de l'Elysée ! 
Va -t-il offrir une politique gouvernementale lisible non contradictoire ?  Rien n'est moins sur !
Saura-t-il dialoguer avec les créateurs et leurs associations d'artistes ? Espérons !

Il parait, selon Wikipedia, qu'il gère plusieurs concessions automobiles Peugeot ... ce qui ne manquera pas de faire sourire les construits.

jeudi 11 octobre 2018

#74- Los Angeles à Paris...avec Abstract Project

Réalités Nouvelles reçoit 7 artistes de l'association d'artistes de Los Angeles L.A.Artcore

Vernissage mercredi 17 octobre de 18h à 21h
Exposition du 18 au 27 octobre 2018
ouvert du mercredi au samedi de 14h à 19h

5 rue des Immeubles-Industriels
75011 PARIS

Stone Chen
Annie Clavel
Hei Myung Hyun
Sandra Lauterbach
Echo Lew
Alain Rogier
Anne Wang

L.A. Artcore

« Los Angeles Spirit » présente 7 artistes abstraits explorant la vie dans cette métropole aux multiples facettes. Chaque artiste est originaire de Los Angeles et d’un autre pays — Chine, Corée, France, Pologne et Taïwan. Cette diversité d’origine se reflète dans la variété des œuvres d’art, qui expriment la multiplicité et le pluralisme de cette ville éclectique.

Le fait pour un artiste d’être à la fois local et étranger peut-il expliquer la manière dont chaque artiste décrit la ville cosmopolite, non pas en termes littéraux, mais plutôt à travers des gestes et des formes, faisant allusion à un sentiment de force de vie. Des lignes frénétiques et libres résument l’agitation de cette vaste étendue urbaine, toujours en mouvement. Les couleurs vibrantes de la plupart des œuvres d’art — riches en oranges, jaunes et rouges — incarnent parfaitement l’effet de la lumière du sud de la Californie perçant à travers le brouillard du matin. Et, dans toutes les œuvres, les éléments fondamentaux s’entrelacent et se scindent à nouveau, créant un mouvement et posant la question de savoir où les espaces fréquentés rencontrent l’imaginaire. Cette ville que l’on appelle aussi « la Cité des Anges » devient une présence à part entière, un personnage dans son propre récit.



“Los Angeles Spirit” features 7 abstract artists exploring life in this multifarious metropolis. Each artist hails from both Los Angeles and another country - China, France, Korea, Poland and Taiwan. This diversity of origin is reflected in the varied artworks, which in turn mirror the multiplicity and pluralism found within this fusion city.Perhaps being both a local and an outsider informs how each artist depicts the cosmopolitan city, not in literal terms, but rather through gestures and forms, alluding to a feeling of the life force. Frenetic, loose linework encapsulates the bustle of this vast urban sprawl, always on the move. Vibrant colors in most of the artworks - rich in oranges, yellows and reds - epitomize the effect of the luminous southern California light through the smog. Numerous building blocks intertwine and split off again, creating movement throughout each artwork, raising the question of where frequented spaces meet the imaginary. The “City of Angels” becomes a presence in its own right, a character in its own narrative.