lundi 17 décembre 2012

Un message de la Galerie Paris Concret

L'exposition "The Subjective Object - Louis Byton, Roland Orépuk, Douglas Witmer" se termine le 22 Décembre !

5 rue des Immeubles Industriels
75011 PARIS
Metro: Nation

ParisCONCRET
www.parisconcret.org 

21/12/2.12 - un message de la Galeria Continua

Une alternative à la fin du monde pour votre soirée de vendredi: fêter le "rebirth-day" dans la cour Napoléon du Louvre à 20 heures !Vendredi 21 décembre 2012 !
Célébration de l’entrée de l’humanité dans le Troisième Paradis ! 
À GALLERIA CONTINUA / Le Moulin -

------- Message original --------

Sujet:  MICHELANGELO PISTOLETTO 'First worldwide day of rebirth' | 21.12.2012
Date : Sun, 16 Dec 2012 17:48:30 +0100
De : Le Moulin - Galleria Continua <lemoulin@galleriacontinua.fr>
Pour : Le Moulin - Galleria Continua <lemoulin@galleriacontinua.fr>


14h - Visite spéciale dédiée à l'oeuvre de Michelangelo Pistoletto

La démarche créative de Michelangelo Pistoletto l’a conduit à des problématiques sociétales et environnementales.


Le 21 décembre 2012 marque selon lui l’entrée de l’humanité dans le Troisième Paradis, réconciliant nature et artifice. Cette date est l’occasion de s’engager ensemble pour une transformation équilibrée et équitable de notre société.

GALLERIA CONTINUA / Le Moulin participe au Rebirth-day et célèbre le passage d'un monde à l'autre en ouvrant notamment l'évènement aux partenaires locaux.

Le MUSEE DU LOUVRE fête également ce Rebirth-day : plus de 365 personnes sont attendues Cour Napoléon pour dessiner une chaîne humaine de la forme du signe du Troisième Paradis. Un à un les participants allumeront leurs torches dans la nuit et les brandiront en signe de fête.

Rendez-vous au Louvre, Cour Napoléon à 20h.

L'Espace culturel Louis Vuitton, le Palais de Tokyo, la Maison Rouge, la Dena Foundation, la Monnaie de Paris et le CentQuatre s'associent au musée du Louvre pour fêter cette renaissance.

Vous pouvez annoncer votre propre participation au Rebirth-day en vous rendant sur le site de l’évènement ou sa page Facebook :

www.rebirth-day.org
www.facebook.com/rebirthday2112

Informations :
GALLERIA CONTINUA / Le Moulin
FRANCE
46 rue de la Ferté Gaucher
77169 Boissy-le-Châtel
Tel. +33(0)1.64.20.39.50
lemoulin@galleriacontinua.fr


Le symbole de ce paradis consiste en une reformulation du signe mathématique de l’infini.

Les deux anneaux opposés représentent la nature et l’artifice tandis que l’anneau central, conjonction des deux, symbolise le giron de la renaissance. 



MICHELANGELO PISTOLETTO 'First worldwide day of rebirth'
December 21st 2012
Humanity’s entrance in the Third Paradise celebration.

At GALLERIA CONTINUA / Le Moulin
2 pm
Special visit dedicated to Michelangelo Pistoletto's work
The creative process of Michelangelo Pistoletto has lead him to social and environmental questionings. With the December 21st 2012 begins the humanity entrance in the Third Paradise putting together nature and artifice. This date is the occasion to involve all for a balanced and sustainabale transformation of the society.
GALLERIA CONTINUA / Le Moulin is participating to the Rebirth-day especially offering to local institutions to involve themselves in this celebration.
The LOUVRE MUSEUM celebrate also the Rebirth-day : more than 365 people will make a human chain shaping the symbol of the Third Paradise. One after the other, the participants will turn on their torch to illuminate the night in a sign of joy.
Meeting at the Louvre, Cour Napoléon at 8 pm.
Espace culturel Louis Vuitton, Palais de Tokyo, Maison Rouge, Dena Foundation, Monnaie de Paris and the CentQuatre join themselves to the Louvre museum to celebrate this rebirth. You can share your way of participation to the Rebirth-day on the event website or on the Facebook official page :
www.rebirth-day.org
www.facebook.com/rebirthday2112
Informations :
GALLERIA CONTINUA / Le Moulin
FRANCE


46 rue de la Ferté Gaucher
77169 Boissy-le-Châtel
Tel. +33(0)1.64.20.39.50
lemoulin@galleriacontinua.fr

The symbol of the Third Paradise is the reformulation of the mathematical infinity symbol. The two opposing circles signify nature and artifice ; the central ring is the meeting point of two and represents the womb of rebirth.

dimanche 16 décembre 2012

Pacman au MOMA

Images extraites du film Pixel de Patrick Jean

ça y est !  c'est fait, les jeux videos entrent au Musée...  Et même s'il ne faut pas confondre Pacquement à Beaubourg et Pacman au Moma : on va pouvoir jouer à gober les visiteurs et avec Tétris bloquer les issues de secours.... comme c'est actuellement le cas :  Dali bouche Lavier en bloquant l'entrée du Centre avec une queue "sourd-réaliste" de visiteurs "parrrrranohiaaac crrrrrritik" ! Sur Google Actualités, pour les infos culturelles cliquez l'onglet divertissement. Le Musée est un espace ludique, le jeu est un art donc question de cours  pour agrégation en Art Plastique : l'art est-il un jeu ? On est passé du musée imaginaire "force spirituelle" cher à Malraux à la DS et autres Wii. En attendant selon Vincent Noce de Libération le Centre Pompidou a le feu aux tuyaux, le système anti-incendie, les "sprinklers" sont rouillés !!!
Comme quoi y'a pas que le Pompidou Virtuel qui fait naufrage ! 
En video sur Youtube, l'excellentissime court-métrage de Patrick Jean "Pixel"  !

Sinon le très houellebecquien Patrick Tresset a présenté à Lyon son double Paul, sa "machine-artiste" à dessiner les portraits  à la pointe Bic.  Dessinateur convulsif, Tresset est soigné pour des troubles mentaux, ce qui lui retire toute envie de dessiner aussi il se décide à programmer une "machine à dessiner à sa place", un nouveau genre de pantographe en somme qui vient rejoindre la "machine Cloaca" de Wim Delvoye , les éléphants peintre de Thaïlande et autres queues d'âne de Boronali !






mardi 11 décembre 2012

Criss Cusson et sa vie antérieure


Criss Cusson explicite ses toiles inspirées de "La Vie Anterieure" de Charles Baudelaire. 
Un film de Dominique Tiger de 2'12 publié en 12/2012.

dimanche 9 décembre 2012

Problématique pour un Jury


Robert Delafosse et Héloïse Guyard
Le Secrétariat avec Joel Trolliet











Plusieurs centaines de dossiers à voir, à regarder, à soupeser, à évaluer, autant de peintures, d'attitudes qui donnent à penser, à réfléchir voici le programme d'un des jurys des RN. D'abord une remarque, le comité - dans sa grande sagesse - avait demandé que les dossiers proposés soient présentés sur papier (en "print" comme on dit). Parce que de nombreux artistes, hélas, ne savent pas se servir, ni présenter correctement des images en basse def, sans parler des incontournables problème de standard incompatible !

Pierre Mathieu synthétise les votes
Or les images qui nous ont été présentées relèvent d'une chaîne de production qui ne dit pas, son nom une filière quasi-industrielle dont les RN sont, alors dans le flux que renforce internet, un tamis un filtre entre maintien et évolution de l'identité du Salon.
Certains des refusés se demanderont pourquoi "pas moi ?", voici les réponses... éliminés les dossiers figuratifs et ceux bâclés ! Refusés les dossiers dont les images analogues nous ont été proposées, 5, 6 ... ou 10 fois. Peintures dont les recettes et les poncifs sortent des journaux "de pratique pour amateurs". Aussi celles faites de citation de Pollock, de Soulages et surtout de ... Klimt ! Shéma directeur en carrés débordants et juxtaposés Noir, Blanc, Gris, Rouge ou qui - plein de couleurs bariolées - ressemblent à des champs d'oeillets. Matiérisme noir et blanc inspiré de l'école espagnol de Cuenca, que conjugue un langage néo-aborigène ethnique. L'inclusion de feuilles d'or (en cuivre) marque ces flux d'une méconnaissance complète de l'histoire des Réalités Nouvelles alors que ces mêmes poncifs mis à l'épreuve de procédés nouveaux auraient peut-être provoqués de nouvelles formes ! Bien sur la méconnaissance flagrante des procédés techniques de la peinture à l'huile, et même de l'acrylique amène les candidats à des gestes uniques, répétés, rabâchés en un "Ostinato Furioso". C'est en effet, une réflexion sur les procédés de l'image en ces temps de perceptions numériques qui manquent. Ce fut l'occasion d'un débat houleux - viril mais correct - au sein du Jury entre partisan du particularisme de l'image peinte et de son langage et par les tenants de la déconstruction de celle-ci par le numérique dans le flux incessant d'une époque amnésique ou sans mémoire vive ?

Celia Middlemiss et Pierre Michelot

Jeanne Charton
Mohamed Akhsous et Guzrani complice
Chantal Mathieu

Criss Cusson et Diane di Cicco

Robert Delafosse attentif
Les bulletins de Vote dépouillés















lundi 3 décembre 2012

Pascal Fancony, peintre

Couleurs croisées - 2010
Salon des RN 2012



Pouvez-vous décrire brièvement votre travail ? 
Can you briefly describe what you do ? 

C'est un travail sur les systèmes et les modèles de couleurs et sur des jeux de variations en jouant sur les structures colorées. Le travail actuel repose sur l'usage de matériaux simples, souvent ajustés, puis déposés. Leur mise en espace est en relation avec le mur et avec l'espace tridimensionnel. La couleur est toujours pensée et travaillée en 3 dimensions, en variant quelque peu le matériau de support : actuellement des lamelles de bois, (autrefois des rubans de polyamide), et prochainement de l' aluminium... Mon projet est de jouer avec quelques paradigmes simples. 

Qu'est-ce qui vous motive pour créer ? 
What drives you to make work ? 

La recherche de "jouer" avec un langage "ordinaire" qui ne soit pas si ordinaire. et encore l'envie d'inventer un langage plastique qui soit de mon temps, et où je fais appel à des règles de jeu, que je respecte mais parfois aussi contourne sans oeuvrer à une mystification. 

Pouvez-vous nous parler de votre pratique au jour le jour ?
Can you tell us something of your day-to-day practices ?

Je pratique chaque jour des jeux de gammes de couleurs comme un pianiste, ces exercices de gammes se font sur des "cagettes", l'enjeu est de m'exercer aux justes accords entre les tons, Je peins pour être bien, aborder le temps sereinement, et non pour exprimer de quelconque tourment... 

Depuis quand travaillez-vous de cette manière?
How long have you been working in that way ? 

Je travaille avec cette attitude du "détachement" et d'une conscience que ce que je fais est de faire du travail, et cela depuis plus de dix ans. Avant j'ai eu une phase plus métaphysique, et plus emprunte des vicissitudes de la vie.  Le projet de formaliser la couleur par un matériau est très ancien, j'avais dans les années 70-80, créer une oeuvre que je nomme "marcher dans la couleur" à partir de pénétrables de rubans, travail que j'installais dans les rues essentiellement.
Lignes par lignes - 2012

Quels sont les artistes qui vous ont le plus influencés ? 
Which artists have had the greatest affect on your work ?

Ils sont essentiellement des artistes américains, ( l'expressionnisme abstrait , autrefois) puis le minimalisme , mais aussi quelques courants français: support-surface, l'art concret, l'art construit, et pour donner quelques noms comme: Mondrian, Matisse, Herbin, Joseph Albers (très important pour moi) , Sol Lewitt ( encore !!!)


Qu'est ce qui en dehors des arts visuels fait évoluer votre travail ?
What outside of visual art informs your practice ?

La musique, classique et contemporaine que j'écoute beaucoup, mais aussi la philosophie du langage ( depuis cinq , huit, ans, je travaille autour de Wittgenstein…) et la philosophie analytique. J' écris des textes sur un "art pragmatique ou objectiviste", dont je publie de rares fragments. L'autre axe est un travail d'écriture sur les théories de la couleur... dans les pratiques de l'art et dans les pratiques ordinaires de gens ( notamment les barques des pécheurs).

Comment souhaitez-vous que le public recoive votre travail ? 
How would you like people to engage with your work ?

Toute mon évolution est liée à cette recherche de m'adresser au public dans un langage simple, pour lui proposer de vivre une expérience entre phénoménologie et pragmatisme à partir de mes simples ajustements chromatiques.

Qu'est ce qui vous passionne actuellement ? 
Have you seen anything recently that has made an impression ? 

Les mutations dans les langages , la question de l'évolution du progrès et l' (in)adaptation des langages de l'art face aux mutations du monde. Mais aussi la question de l'apprentissage du voir… le grand chantier à mettre en place en France. 

Dans quel sens, selon vous, doit évoluer l'art abstrait ?
In your opinion, how should be the future abstract art evolution?
L'art abstrait est pour moi le seul langage qui peut prétendre à l'universel, Il doit aller dans ce sens, et en particulier celui d'une ré-évaluation épistémologique de son langage, au vue des productions trop narcissiques . Pour moi cela passe par un détachement des oripeaux de la métaphysique, et de la " magie", de "l'effet", du divertissement, pour re-inventer un langage "plus juste" et "plus efficace", plus impliqué dans la crise actuelle de notre civilisation… L'art doit se repenser face aux évolutions informatiques notre monde … et c'est aussi par plus de transversalité que cela sera possible… L'artiste abstrait a les moyens de faire ces pas vers les autres…



samedi 1 décembre 2012

samedi 24 novembre 2012

Ch’ti Herbin ch'z Ch’ti Matiss' ch’z eux


La visite de l’exposition Auguste Herbin au Musée Matisse de Cateau Cambresis  semble nous poser la ch’ti question : 
      « l’August’ éti l’ kouzin m’connu d’ Sarg’nt Poavr’ ? »

Herbin, tour à tour cubiste, figuratif, abstrait, cheville ouvrière du Salon des Réalités Nouvelles ou bien figure autoritaire du manifeste du Salon des Réalités Nouvelles auquel s’opposent les peintres du Salon Felix del Marle, Hartung ou Soulages, entre autres... et encore "rebelle"  au Parti Communiste dont il refuse le diktat du réalisme socialiste en 1948. Herbin reste célèbre pour son alphabet plastique ou le A se dit : cercle triangle demi-cercle carré rose et dont la correspondance musicale signifie do ré mi fa sol la si ! Système linguistique de dénomination et de désignation avec lequel il compose les derniers tableaux de sa vie, système pour le moins rigide qui lui permet de présenter Sa Couleur Pure !

1er Invitation aux RN

Napoleon par Herbin 

Herbin (1882 -1960) est un grand peintre, c’est indéniable. Il invente sa couleur qui n’est jamais normée, en particulier des rouges profonds auxquels répondent des jaunes mordorés. Mais c¹est un sentiment trouble qui vous envahit pourtant à la visite de l’exposition rétrospective de son œuvre, une question presque lancinante : comment Auguste Herbin a-t-il pu renoncer à l’universalité de la langue de la peinture pour se soumettre au singularisme de la syntaxe française ? Jusqu’à en devenir, lui Herbin, l’inventeur de la faute  d’orthographe et du lapsus en peinture à travers son alphabet plastique ! On ne parle pas seulement des fautes de goût ; concevoir un tableau en rébus sur les noms Lénine, Staline, ou Napoléon. Assemblant les lettres transformées en cercle carré triangle qui disent : « Napoleon » ou « pal o Neon » ou « paol on Ne » (prononcer paille au nez) ? C’est  drôle ! Cela fonctionne comme un jeu d'enfant. Et qui d'ailleurs semble-t-il a été adapté au Venézuela pour apprendre à lire et qui sert de jeu pour l'atelier des enfants du musée !

Début de l'Alphabet Plastique d'Auguste Herbin


Que reste-t-il si l’on retire le système de l’alphabet plastique? 
La couleur pure, certes, mais encore...


D’un côté, Herbin apparaît comme le précurseur des conceptuels assujettissant l’image au verbe à la manière d’un Hans Haacke (RN1966), Herbin, Herbin, Herbin ...
Herbin en trois langues différentes...

Herbin traduit en Alphabet Plastique

Herbin devant sa table à dessin
photographié par Serge Vandervam
D’un autre coté son système sonne comme l’échec des théories des théosophies du philosophe Rudolf Steiner (1869-1925) issues de Goethe qu’Herbin prolonge. Rudolf Steiner dont le personnage éponyme se suicide devant ses Morandi dans « La Dolce Vita» de Fellini sous les yeux « de vache » de Mastroanni en 1960.1960 Herbin meurt après avoir peint et écrit le mot FIN sur sa dernière toile en noir et blanc.

On le sait peu, mais Herbin et Matisse sont paysEt si Matisse zozotait (il dit ZAZS), Herbin devait bien avoir un peu d’accent ch’ti, non ? Pourquoi n’a-t-il pas donné de titre en chtimi ? Ici "c’est le Nord !" . En 1956, Herbin y crée son musée (inclut aujourd’hui dans le Musée Matisse) en offrant 26 œuvres à sa ville natale et conçoit pour une école primaire un vitrail monumental : « Joie ». 
« Dors, min p'tit quinquin,

Min p'tit pouchin,
min gros rojin
Te m'f'ras du chagrin,
Si te ndors point
j'qu'à d'main. »

Né en 1882, Herbin passe son enfance au Cateau-Cambresis. Au départ son art évolue naturellement en fonction de son apprentissage scolaire, classique puis impressionniste. Proche de Wihlem Udhe (dont la femme n'est autre que Sonia Stern… la future Sonia Delaunay), c’est avec lui qu’il séjourne en Corse en 1907, il devient Cubiste mais avec des couleurs fauves et brutes et un étonnant violet d'outremer ! Son style est alors proche des milieux d’avant-gardes allemands de Berlin, bien qu’il refuse l'expressionnisme et la ligne brisée, proche de Macke, du Blaue Reiter et de la création du design, des théories naissantes des couleurs industrielles du Bauhaus. Son marchand Léonce Rosenberg en 1920 dans l'incapacité de vendre ses tableaux abstraits lui demande de peindre des tableaux figuratifs... Herbin s'exécute et peint une suite de toiles figuratives aux couleurs vives où se mélangent tous les styles alors en vogue... et toujours en vogue aujourd'hui !... Car on croit avoir la berlue et reconnaître un ancêtre de la culture pop, ici d’un David Hockney, là d’un Howard Hodgkins première période, ici un Kitaj, là Jasper Johns dernière période… des images aux couleurs lourdes et saturées sans profondeur, sans perspective ni linéaire, ni aérienne, des images faites de tensions planes !  En 1920, croyant en l'avènement d'un monde meilleur il s'inscrit au Parti Communiste proposant ses œuvres abstraites en relief qui se veulent des bornes mécaniques, des objets pour une nouvelle utopie sociale... nouvel échec… le Parti Communiste interdit l’abstraction « art bourgeois ». Et en 1931 il fonde avec Vantongerloo, Van Doesburg, Helion, Arp, Kupka le mouvement Abstraction-Création ! Les formes abstraites se font sinueuses, souples... les couleurs sont plus encore soutenues. C’est le moment le plus libre de l’exposition. C'est alors qu'il recherche et formule son langage universel " non-figuratif" et "non-objectif"... qu'il présente au Salon des Réalités Nouvelles en 1948. « non figuratif » le mot est clair, il signifie pas d'identification iconique ; « non objectif » renvoie non pas à l'objet mais à inobjectivité grammaticale de la langue. Reste alors selon Herbin la couleur pure. Ces pensées théoriques sont extrêmement proches de celle d'Hans Hoffman (RN 1951) à la même époque aux USA avec les concepts de « Pure couleur : forme plate en couleur non rompue » ou ceux de Josef Albers (RN 1951) « d’interactions colorées » !
On conçoit que la recherche absolue de l’abstraction ait conduit Herbin à renoncer au cercle, au carré, au triangle comme forme figure, parce que ce sont des objets figuratifs à identification iconique par nature. Un carré n’est pas abstrait en soi, c’est le sens que l’on lui donne qui en fait une abstraction. C’est seulement en donnant aux formes géométriques une syntaxe non objective qu’ils deviennent une abstraction et échappent ainsi à leur figuration ! Le code linguistique est une condition nécessaire de l’abstraction géométrique, et par là-même de toute abstraction comme l’a démontré le philosophe Gilles Deleuze dans son livre sur Francis Bacon.

 Camouflage de biplan - Herbin - 1917
En renonçant à tout codage et en jouant d'une couleur « étant donnée » par l'industrie (code Pantone par exemple : couleur qui n'existe pas chez Herbin où il n’y a jamais le fameux Orange 021), le pop art réalisera exactement le même programme avec des couleurs vives et saturées offrant une culture populaire universelle qu’illustre Lichtenstein, Warhol ou Hockney !

Toute sa vie Herbin a cherché, comme lui recommandait son ami August Macke (1887-1914), à créer un langage universel pour un art populaire. Auguste Herbin serait donc une figure paradoxale à la fois par sa recherche d'un langage universel, l'ancêtre du pop art, mais par son code syntaxique il en serait aussi le parfait contre-exemple.


Pendant la guerre de 14-18 Herbin était affecté au camouflage. On peut voir quelques dessins de camouflage d'avions, de biplans... on les croirait tout droit sortis d'un dessin animé des années 1960 de Georges Dunning ... et au sortir de l’exposition, on se prend à chercher le sous-marin jaune dans le ciel d'un Cateau-Cambrésis en pleine crise économique !



Dans l'exposition une salle est consacrée au Salon des Réalités Nouvelles et à l'action d'Herbin, avec archives et catalogues d'époque en vitrine. 
Le salon y apparaît alors comme une bande de coeurs solitaires du Sergent Herbin... !

Voilà aujourd'hui soixante ans
Que le peintre Herbin apprît au groupe
 à peindre
Ils sont plus ou moins à la mode
Mais avec eux, on est sûr de ne pas s'ennuyer.
Puis-je donc vous les présenter
Ceux que vous connaissez depuis toutes ces années …

La "Longue Marche" des Réalités Nouvelles
vu par Herbin

Une exposition à voir donc !

Erik Levesque

Le catalogue comprend entre autres les contributions de Geneviève Claisse, Céline Berchiche et Domitille d'Orgeval, archiviste des Réalités Nouvelles

Musée Matisse Le Cateau.
Train direct unique le dimanche depuis Paris Nord
Départ 10h36 
Arrivée 12h11
Retour 17 h46 
Arrivée 19h25

vendredi 23 novembre 2012

Vu de Chine ... Olivier di Pizio, Erik Levesque, Xiangqian Ye (la suite)


 3éme Salon d'Art Contemporain Franco-Chinois de Pékin







discours de Joëlle Ye








Xiangqiang Ye à gauche  et Olivier di Pizio au centre


Journalistes devant la toile d'Erik Levesque


mardi 20 novembre 2012

Actualités Roland Orèpük et Raphaële Boutié

vue de l'exposition "il y a d'autres histoires"
Après l'exposition : "Il y a d'autres histoires... Marilyn Chapin Massey, Jaroslav Macek, David Reckford" qui se termine le 24 Novembre, Roland Orépük expose chez P a r i s C O N C R E T avec Louise Blyton, Roland Orépük, Douglas Witmer  : "The Subjective Object". Vernissage samedi 1 dec à partir de 17h  Jusqu’au 22 dec 2012 mercredi au samedi 14h/18h - 5 rue des Immeubles Industriels 75011 PARIS M° Nation 1,2,6,9 RER A



Roland Orépük 
participe également au projet 30/30 IMAGE ARCHIVE PROJECT (IAP) A COLLECTIVE COLLECTION qui ouvre le 7 Decembre 2012 / 18.00 – 21.00 –71 boulevard Richard Lenoir - 75011 Paris



La Drawing Gallery organise une exposition collective de 6 artistes dans l'atelier de Raphaëlle Boutié. Vernissage le jeudi jeudi 29 novembre de 17h à 21h - Ouverture de l'atelier -
vendredi 30 novembre de 17h à 20h (Raphaëlle Boutié ne sera pas présente ce soir-là) et samedi 1 décembre de 15h à 20h. 29 rue Georges Pitard, métro Plaisance - Paris 75015
Dégainées Acrylique/toile 2012