lundi 30 mai 2016

Exposition d'été RN en pays de Caux

EXPOSITION :  Réalités Nouvelles HLM en Pays de Caux



Réalités Nouvelles 


« Hors Les Murs en Pays de Caux »
&
Echos et Résonances - Rencontres d’Arthémuse
au Manoir d’Etainnemare 76190 Etoutteville




Du 14 juillet au 29 Août 2016

Ouvert les samedi, dimanche et lundi de 14h00 à 18h30, (sauf les 23, 24 et 25 juillet) et les autres jours sur rendez-vous.


Réalités Nouvelles « Hors les murs » présente une sélection d’artistes de l’association des Réalités Nouvelles qui tient son salon tous les ans à Paris, hors ses murs, le temps d’une exposition comme à Belgrade, Pékin, Chaudes-Aigues ou Etoutteville ! 


Soixante-dix ans d’un salon parisien dédié à l’Abstraction dans sa diversité, portrait d’un collectif d'artistes à travers les archives de l’association Réalités Nouvelles déposées à l’IMEC de Caen avec notamment Mondrian, Kandinsky, Herbin, Kupka, Albers, Duchamp, Soulages, Joan Mitchell, Aurélie Nemours... mais aussi à travers les œuvres (peintures, sculptures, vidéos) d’Albert Irvin, Antoine de Margerie, Léon et Irène Zack... et les contemporains (sous réserve)  David Apikian, Jean-Pierre Bertozzi, Milija Belic, Bernard Blaise, Sandrine Coignard, Olivier de Coux, Robert Delafosse, Héloïse Guyard, Jenny Hollocou,Francoise Kulesza, Vanina Lange, Tania Legoff, Erik Levesque, Pascal Mahou, Chantal Mathieu, Christian Parquet, Olivier Di Pizio,  Bogumilla Strojna, Michel Thamin, Richard Van der Aa ...



Un nouveau lieu :

Le Manoir d’Etainnemare est un nouveau lieu d’expositions, de concerts, de conférences, situé à proximité d’Yvetot dans la campagne cauchoise en Normandie à Etoutteville. Ce centre d’art vivant est coordonné par Karin et Berthold Müller, l’association Arthémuse en collaboration avec la galerie Gimpel & Müller de Paris. La direction artistique est assurée par Christophe Duvivier, directeur des Musées de Pontoise. Le domaine outre le bâtiment principal comprend une galerie principale d’environ 80 m² et des dépendances qui peuvent accueillir une centaine de personnes assises.



Echos et Résonances - Rencontres d’Arthémuse

Pour sa première saison le manoir d’Etainnemare, l’association Arthémuse en collaboration avec Echos et Résonnances et Orléans Concours Internationnal (OCI) organisent également une série de récitals de piano et de chant avec les musiciens Aline Piboule (14/07), Stéphane Spira (30/07), François Marthouret (récitant), Maria-Paz Santibanez (6/08, 27/08), Claudia Chan (12/08), Julien Blanc (16/08), et le chanteur lyrique Paul-Alexandre Dubois (20/08) avec un programme d’œuvres modernes et contemporaines de Benzecry, Boulez, Chabrier, Debussy, Farias, Krüger, Magalbaes, Messiaen, Ohanna, Poulenc, … ou Satie !



Réservation obligatoire pour les concerts au 06 09 68 96 98 ou 06 16 81 71 49

Accès : Manoir d’Etainnemare 76190 - Rue de la Chapelle Saint-Cosme - Etoutteville (attention la grafie sur les panneaux peut varier Etennemare)

A 7kms d’Yvetot par D37



Liste des Visuels disponibles :

Vue du Salon des Réalités Nouvelles à Paris Octobre 2014 - SRN2014Paris.jpg 



Vue de Réalités Nouvelles Hors les Murs à Belgrade (Serbie) Octobre 2013 - RN Belgrade HLM 2013.JPG  






Vue de Réalités Nouvelles Hors les Murs à Pékin (Chine) Novembre 2014 - vue de l'expo RN HLM Pékin 2014.JPG



Le manoir d'Etainnemare en Seine-Maritime - Le manoir d'etainnemare.JPG


70 ans de Réalités Nouvelles

par Domitille d’Orgeval-Azzi et Erik Levesque



Cette année, le Salon des Réalités Nouvelles fête ses 70 ans. Cette longévité exceptionnelle, en comparaison aux autres salons, tient certainement à ce qui, dès ses débuts, en a constitué la spécificité : une exclusive dévotion à l’abstraction. Les premiers salons durent leur succès à la participation de figures pionnières de l’abstraction (Sonia Delaunay, Herbin, Pevsner, Vantongerloo, Kupka …), qui exercèrent une importante force d’attraction auprès de la jeune génération. De fait, le Salon des Réalités Nouvelles devint un passage obligatoire pour tout artiste désirant exposer, qu’il soit français ou étranger. Aujourd’hui, on ne peut qu’être impressionné par le nombre d’artistes célèbres ayant exposé durablement au Salon : Dewasne, Agam, Soto, Nicolas Schöffer, Ellsworth Kelly, Soulages, Hartung, Mathieu, Kupka, Baertling, Motherwell, la liste est longue....

La vie du Salon des Réalités Nouvelles, avec ses changements de présidence, n’a pas été épargnée par les crises inhérentes à ce genre d’organisation : dès 1948, la publication d’un manifeste de l’art abstrait oppose les partisans de l’abstraction chaude et froide et ... Soulages à Herbin. En 1956, la nomination d’un nouveau président, s’accompagne d’une redéfinition de la notion d'abstraction avec la participation de Cobra, Alechinsky, Corneille, Olivier Debré, Aurélie Nemours, Caroline Lee, Louis Nallard, Maria Manton, Louttre.B, Chafik Abboud... qui cotoîent les cinétiques Vasarely ou Morellet. Face à la montée de l’abstraction lyrique, les géométriques durant les années 1960 se constituèrent en un bastion de résistance pour ne pas être marginalisés alors que les MADI quittent le navire. Dans les années 1970, l’apparition de nouvelles formes d’art abstrait, sous tendues par une idéologie contestataire (Supports/Surfaces, Buren,...), remettent en question le salon par des artistes qui en sont eux-mêmes issus. En réponse les peintres Maria Manton et Louis Nallard proposent alors une nouvelle définition de l'abstraction, liée au gros plan photographique (argentique), dans une défense acharnée de la peinture et des artistes français, parmi les artistes Ivan Contreras-Brunet, André Marfaing, de Margerie... En 1980, le salon devient le lieu de la permanence de l'abstraction définie comme la peinture en elle-même, de "l'abstraction jusqu'en ses marges" selon son président Jacques Busse. Les années 2000, avec la présidence Michel Geminiani puis de Olivier Di Pizio, sont le moment de réflexion sur l'abstraction alors que l'art et le salon sont pris dans le flux numérique qui bouleverse tout sur son passage. Au total en 70 ans près de 10000 artistes ont partagé l'aventure de l'Abstraction et de Réalités Nouvelles … Et ce n'est pas fini !


Réalités Nouvelles « Hors les murs » présente une sélection d’artistes de l’association des Réalités Nouvelles qui tient son salon tous les ans à Paris, hors ses murs, le temps d’une exposition comme à Belgrade, Pékin ou à Chaudes-Aigues ou Etoutteville ! 

dimanche 29 mai 2016

#26 - Fois deux

#26 - Fois deuxCaroline Culand-Cassel
Loredana Rancatore

Vernissage le mercredi 1er juin de 18h à 21h
2 - 11 juin 2016


Entre l'oeuvre de Loredana Rancatore et celle de Caroline Cassel, c'est comme si la sculpture et la peinture en se rencontrant échangeaient leurs propriétés. Les sculptures de Loredana posent en quelque sorte des questions de peinture : tension forte au sein d'un cadre, matière portant comme la trace d'un mouvement comparable à celui de la touche. Dans les premières œuvres d'ardoise, le volume tend à l'intériorité, comme un espace du dedans qui se trouverait transposé en surface. Les formes géométriques fondamentales sont complexifiées par un travail de texture, d'une matière crénelée, stratifiée, assemblée à partir de brisures d'ardoise. Les toiles de Caroline Cassel rejoignent ces dernières par leur relative épure, leur caractère minimal, le jeu entre surface et profondeur, montré et caché qui naît du pli, du recouvrement et du repenti. L'artiste a réalisé cette série de toiles à partir de deux contraintes, l'une morphologique : les formes employées sont déduites - c'est Michael Fried qui parlait de "structure déductive" à propos de Frank Stella - et l'autre chromatique. L'abstraction possède ici une dimension concrète, ce n'est pas la géométrie pythagorico-platonicienne qui descend du ciel pur des Idées, mais une "géométrie incertaine", où l'on sent la main de l'homme, où les formes se mêlent et se rencontrent, chaque geste étant l'occasion d'une possible occultation des précédents, partielle ou totale.

(extrait d'un texte de Boris Monneau, A bras le corps)










mardi 24 mai 2016

Hans Hartung- fondateur/historique des Réalités Nouvelles

La Légion Etrangère, rend hommage au peintre Hans Hartung (1904-1989), (dans les catalogues historiques des Réalités Nouvelles, c'était Jean Hartung) avec une exposition intitulée : "Beau Geste, Hans Hartung, Peintre et Légionnaire"  du 16 avril au 28 août 2016 à Aubagnes.  Né en Allemagne à Leipzig en 1904, Hans Hartung découvre Paris dans les années 20 où il s'installe et il participe à l'exposition "Réalité Nouvelle" de 1939. Antinazi, il s'engage dans la Légion Etrangère en 1939, puis démobilisé il survit en zone libre dans le Lot, avant de parvenir, après un passage en camp de concentration en Espagne, à rejoindre à nouveau la Légion en 1943 en Afrique du Nord à Casablanca, et de participer au débarquement de Provence. 
L'ambulancier Pierre Berton  (nom de légionnaire de Hans Hartung - matricule 13145) est grièvement blessé à Belfort, amputé de la jambe droite. En 1946, il est naturalisé français. Défendu par Domela,  il participe à la refondation du Salon des Réalités Nouvelles, avec lequel il expose pendant les années 50 avec Mathieu et Soulages tout en s'opposant aux oukases d'Auguste Herbin. Primé à la Biennale de Venise de 1960, Hartung enchaîne les expositions personnelles et internationales où il présente son art abstrait spontané, tachiste et informel, pour lequel il utilise des balais de genêts, des pinceaux usées, des pinceaux chinois et en enfin des sulfateuses à engrais, qui lui permet de surmonter les diminution de la vieillesse et de l'amputation dans une oeuvre d'une grande vitalité. Il s'éteint en 1989 après avoir peint cette année-là 361 toiles et célébré la bataille de Camerone pour la Légion !

Le catalogue, édité chez Gallimard contient une interview et des textes de Pierre Assouline, Fabrice Hergott, Laurence Bertrand-Dorléac et Markus Lüpertz.

lundi 23 mai 2016

Malevich 2.10 revient à Uzés







































L'exposition Malevitch 2.10 que nous avons réalisé pendant le dernier Salon des Réalités Nouvelles est présentée à la Médiathèque d'Uzés.

Jouant de la reconstitution en noir et blanc suivant l'image historique qui circule sur internet, cette exposition est une mise en situation de l'exposition l'originale O.1O de 1915. Elle se donne à voir comme une interrogation sur le rôle de l'abstraction à l'heure des flux de l'Internet.

Cette reconstitution a été réalisé sur une idée de Erik Levesque, par David Apikian, Roger Bensasson, Joel Besse, Diane de Cicco, Olivier DiPizio, Vanina Lange, Erik Levesque, Chantal Mathieu, Pierre Michelot , Jean Navailh et Jun Sato, avec le soutien de Marin Beaux Arts. Pascal Fancony en a organisé sa présentation à Uzès.


Revue de Presse :
in Midi Libre :






vendredi 20 mai 2016

Howard Hodgkin, le Proust de la peinture

Explorant la nature même de la peinture, langue de culture et expression pure, Howard Hodgkin (1932) ne se tient pas entre les polarités classiques, de l'abstraction et de la représentation, du passé et du présent, du support et du cadre. 
An Open Door, (Une porte ouverte) 2008–11
Huile sur bois - 45.7 × 60.3 cm

Listening, (Ecoute) 2003–05
Huile sur bois - 136.8 × 156.2 cm

For Matisse, (Pour Matisse) 2011–14
Huile sur bois - 116.2 × 139.4 cm

From Memory,( De mémoire) 2014–15
Huile sur bois - 0.8 × 84.1 cm

Hodgkins jouent de l'échange dynamique de la lumière et l'obscurité avec des gestes énergiques synthétiques, des textures complexes et balafrées, et une palette de couleurs luxuriantes, qui sont autant de traits distinctifs de sa signature. Avec leurs gestes maximalistes et leurs couleurs saturées, ses peintures de petites dimensions nous apparaissent tels des  bijoux intimistes, alors que ses grands formats semblent opulents et plus théâtraux. Sa peinture qui est peinte sur bois avec ses cadres intégrés, balance entre objet et image. Elle joint la spontanéité et la franchise aux processus de réflexion et de capitulation. Il peut prendre un an au peintre pour se préparer à exécuter un seul coup de pinceau entre rêve et réalité. L'apparente décontraction de sa peinture, leur "fa presto" contredit le fait que la plupart de ses oeuvres  ont été travaillé pendant deux ou trois ans. Plus que jamais, elles véhiculent la relation entre la main, les yeux, et la mémoire qui entraîne leur processus, leur structure visuelle, et leur tempérance émotionnelle. Comme Hodgkin l' affirme : " je suis un peintre représentationnel mais pas un peintre des apparences." à la manière d'un Proust où la peinture est, étonnamment, un corps sans objet.

Galerie Gagosian
980 Madison avenue
New York
5 mai - 18 Juin 2016
















mercredi 18 mai 2016

Sandra Curry

Sandra Curry
Factury 49
September 10, Acrylic on wood, 65 x 70 cm


Exhibition: 24 May - 18 June 2016
Opening: Wednesday 25 May, 17 - 19 hrs
Hours: 13 - 19, Thurs - Sat
Location: 122 Rue Amelot, PARIS 75011

"The higher purpose of geometry is to participate, body, soul & spirit in the universal laws that govern & cohere our universe. This activity can lead us directly to the centre of our own understanding which unifies us with the whole."

Keith Critchlow, Artist, lecturer, author & professor of architecture in England, & co-founder of the Temenos Academy.

<< Le plus but ultime de la géométrie est participer corps, âme, esprit aux universels qui régissent et lient notre univers. Cette activité peut nous mener directement au cœur de notre propre compréhension qui réunit au tout. >>

Keith Critchlow, artiste,enseignant,écrivain,et professeur d'architecture en
 Angleterre et co-fondateur de la Académie Temenos.

jeudi 12 mai 2016

Hilma Af Klint (1862-1944)

La suédoise Hilma Af Klint fut une pionnière de l'abstraction, amie de Rudolf Steiner et dés 1906 elle pratique un art issu des théories de la couleur de Goethe.
Une exposition à la Serpentine Gallery de Londres lui rend hommage jusqu'au 15 mai 2016.

à lire sur :
http://hyperallergic.com/297519/the-woman-who-found-abstraction-before-the-modernists/?ref=featured

mercredi 11 mai 2016

Décès de François Morellet

Le peintre et scénographe François Morellet (1926 -2016) est décédé. Il avait participé au salon des Réalités Nouvelles dans les années 50 avant d'en faire sécession. Il avait alors fondé le GRAV (Groupe de recherche d'art visuel) avec Horacio Garcia, Julio Le Parc, Francisco Sobrino, Joël Stein et  Jean-Pierre Yvaral, pour fonder un art social et engagé politiquement.

mardi 10 mai 2016

Mark Bradford

C'est le peintre abstrait afro-américain Mark Bradford (Los Angeles, 1961) qui représentera les USA à la prochaine Biennale de Venise en Mai 2017, dans une présentation des conservateurs Christopher Bedford  et Katty Siegel, directeurs du Rose Art Museum de la Brandeis University. La question centrale de son intervention devrait tourner autour de la question du corps de l'artiste et des contextes sociaux- politiques des ghettos de Los Angeles. dans lesquels il a grandi et où artiste reconnu et engagé, il a développé des actions caritatives et sociales. C'est également une revanche pour le petit musée Rose Museum, dont l'existence même avait été remise en question en 2009, dans la crise. Ce musée, admiré aux USA,  fondé en 1961 qui possède des oeuvres de de Kooning, Warhol ou Lischtenstein entre autres - fut alors transformé en école d'art et la vente des oeuvres fut programmé. Mais un comité de soutien du Musée réussir à faire casser la décision pour que l'université garde un musée ouvert au public et une école d'art !

lundi 9 mai 2016

Recherche d'archives sur le peintre SHU TANAKA

Avis de Recherche

On cherche des informations et des archives sur le peintre japonais SHU TANAKA (1908-xxxx) qui a exposé en 1959 dans le cadre du 14 eme salon des Réalités Nouvelles - Nouvelles Réalités, sa toile  "Le temps de pétrifier". Son adresse alors était 51 rue de Verneuil Paris 7e. Il a exposé et était représenté par la Galerie de Beaune, 5 rue de Beaune, direction Susanne Cominck en 1957, 1959 et 1960.
Les archives Réalités Nouvelles ont peu de choses sur lui.  Il a exposé un an seulement au RN.

Si vous avez des documents, des archives  le concernant, sa biographie, sa vie, ses expositions,  ce qu'il est devenu après 1960, ses ayants-droits.

Merci de vos réponses !







samedi 7 mai 2016

Sophie Lambert - Prix Piza 2016

Le jardin infini acrylique sur toile, 160 x160 cm 2014
Le jury du Fonds de Dotation Piza a décerné à l’unanimité le Prix Arthur Piza pour l’année 2016 au peintre Sophie Lambert. Ce prix a été créé en 2012 pour favoriser les échanges culturels entre la France et le Brésil et chaque année alternativement un artiste (peintre, sculpteur, graveur, ou vidéaste) français ou brésilien est récompensé par une résidence au Brésil ou en France.

Sophie Lambert est née le 1er juin 1968 dans une famille française originaire des Pays-Bas et du Venezuela. Elle noue avec sa grand-mère, Elena Delgado-Chalbaud, (la soeur du président Carlos Delgado-Chalbaud assassiné en 1950), une relation privilégiée qui l’aidera à se construire et qui aujourd’hui encore influence sa création. Ce Venezuela où elle n’est pourtant encore jamais allée, est devenu sa terre mythique, et elle en peint sans relâche les exultations, les drames et les fêtes. Elle part en Italie à 18 ans et reste à Sienne pendant un an. A son retour à Paris, elle entreprend des études de droit qu’elle abandonne rapidement pour se consacrer à la peinture et suit les cours de l’Ecole d’Art Van der Kelen de Bruxelles qui lui donnera l’enseignement technique indispensable. Puis en 1992 elle part s’installer à Séville où elle vit de décors de scène et entreprend une démarche artistique personnelle. Elle y restera six années. De retour à Paris,  elle suit pendant deux ans l’enseignement des Ateliers des Beaux-Arts.

Des compositions abstraites naissent alors, peintes à l’huile, classiques dans leur traitement mais privilégiant ce qui restera une constante dans son travail : l’intensité des couleurs et la plénitude des formes. Bientôt apparaissent des lianes dont l’aspect luisant, mouillé, évoquent on ne sait quelles viscères, mais dont les couleurs vives s’enroulent et se déroulent dans un univers majestueux encore abstrait où l’oeil retrouve instinctivement les profondeurs d’une jungle inconnue. Est-ce la figuration d’une fantasmagorie végétale ? Organique ? Le doute s’installe tandis que l’on est capté par ces sensations nouvelles que procurent ces grandes toiles.

S’ensuivra une longue période de recherches où Sophie Lambert brodera des dentelles sur ses toiles, s’absorbant dans ces coutures qui grillageaient la peinture. Elle finira par détruire tous ces travaux et trouvera une solution plastique par le truchement du pinceau; elle monte à présent ses compositions à l’acrylique, puis retravaille toute la surface à l’huile, achevant ses peintures minutieusement au pinceau fin. Sophie Lambert confie à Teresa Lim, sa galeriste de Singapour : « J’ai parfois cousu mes tableaux, même s’il s’agissait la plupart du temps de couture peintes, j’ai donné du temps à chaque trait. J’aime cette idée d’être sur un tableau comme sur un métier à tisser, sans prise sur le temps et dans l’oubli du monde. »

Née peu après le Sgt. Pepper’s, dans un monde désormais bouleversé par cette vague psychédélique qui a propulsé la culture pop dans tous les horizons, glorifié l’enfance, Disneyland, la bande dessinée, les bonbons, les jouets, les jeux vidéo, et a poussé les grandes heures de couleurs acidulées et brillantes à un point paroxysmique. Par petites touches sensibles, sur les grandes compositions construites en force, elle utilise toutes les découvertes des chimistes et fait vibrer la couleur par des touches acides, des glacis, des ponctuations presque fluorescentes en contrepoint des pigments traditionnels qui restent sous-jacents ou bien qu’elle vient rechercher en creusant dans les couches de peinture.

Quelques portraits ou jardins voilés de dentelles peintes, quelques architectures imaginaires peuplent alors l’atelier. « Je suis toujours en train de chercher, j'essaie de ne pas m'installer dans le confort que peuvent apporter en les réitérant certaines trouvailles, de tenter de multiples approches, de rester dans l’incertitude et les ouvertures données par le doute. »

A présent sa peinture est presque exclusivement figurative. Nous sommes loin ici du chant de la terre et du bucolique. Le premier tableau de cette voie est La Mouche, terminé en 2011. C’est une peinture carrée, de 160 x 160 cm, fantastique dans le sens premier du terme. Le fond est un noir d’ardoise mat très légèrement nuancé de tons minéraux sur lequel viennent jouer des filaments de couleurs vives qui s’enroulent et pendent, légèrement humides, plutôt organiques, dans une végétation sombre qui se confond avec l’ardoise. Le bas du tableau est occupé par une mouche géante, très réaliste, finement exécutée, et des losanges bleu vif. Une impression vaguement cruelle se dégage du tableau, comme si la mouche était une araignée et les filaments pendant au-dessus d’elle en draperie les intestins d’une proie en train d’être digérée. Ou bien la mouche est-elle la prochaine proie ? Cette ambiguïté est souvent présente, y compris dans les tableaux aux sujets exclusivement végétaux. Toujours inventées, fleurs et plantes ont une beauté qui est peut-être vénéneuse. Le poison tente de se faire oublier par l’exubérance née dans ces lumières subtiles, mais il est là, dans ces courants qui parcourent la toile, dans ces mouvements de tourbillons sans vent. Nous retrouvons dans les œuvres de Sophie Lambert la beauté et la force de la nature, son empoisonnement, le drame imminent et-ou le crime caché, la force inexorable de la patience et l’infini du possible.


Virginie Duval, avril 2016
La mouche, acrylique sur toile, 160 x160 cm 2011




jeudi 5 mai 2016

Actus : Nicole Valentin et Héloïse Guyard

REGARD PAROLE : Nicole Valentin a le plaisir de participer à la Première Biennale de l’Estampe en Yvelines à la Tannerie – Houdan - du 20 mai au 26 juin, vernissage le dimanche 22 mai à 11h30.

Héloïse Guyard : 

























1966, Annus Mirabilis - Suite

BIBLIOTHÈQUE KANDINSKY
Musée national d'art moderne/CCI, Centre Pompidou


Le Centre national des arts plastiques (Cnap) et la Bibliothèque Kandinsky du Musée national d'art moderne/CCI, Centre Pompidou vous invitent à une rencontre avec Cédric Vincent à propos de

Dakar 66, Le premier Festival mondial des arts nègres.

Mercredi 11 mai 2016, à partir de 18h30
Bibliothèque Kandinsky
Centre Pompidou
Niveau 3

Entrée libre sur réservation à : reservation.bibliothequekandinsky@centrepompidou.fr

Du 1er au 24 avril 1966, Dakar fut le théâtre d’un événement qui attira des milliers de spectateurs venus du monde entier : le Festival mondial des arts nègres. Cette vaste manifestation était organisée par l’État sénégalais et la Société africaine de culture, réseau international structuré autour de l’influente revue Présence africaine. Inauguré par André Malraux, le Festival proposa plusieurs centaines de pièces de théâtre, de spectacles de danse et de projections de films, ainsi que deux vastes expositions, l’une de sculpture « traditionnelle », l’autre d’art moderne. Répercutée par de nombreux médias, la manifestation eut un puissant impact sur l’articulation d’imaginaires culturels et politiques au Nord comme au Sud du Sahara et bien au-delà, en Amérique du Nord, au Brésil et dans les Caraïbes. En pleine Guerre froide, le Festival fut aussi le théâtre d’affrontements à visée géopolitique qui débordèrent le projet initial.

La conférence de Cédric Vincent se tiendra au carrefour de la thématique des « global sixties » et de l’histoire des expositions et du panafricanisme. En prolongement de l’exposition Dakar 66 : Chroniques d’un festival panafricain (Musée du Quai Branly, du 16 février au 15 mai 2016), le chercheur reviendra sur ce Festival, encore peu exploré, pour en discuter la complexité, les contradictions et les enjeux. Présenté comme la mise en scène de la Négritude, le Festival se voulait tout à la fois un inventaire des expressions culturelles africaines et le vecteur d’une société nouvelle aux prises avec les promesses des Indépendances. Cédric Vincent s’arrêtera également sur le Musée dynamique et son exposition d’art « traditionnelle », présenté lors de son inauguration par le Président sénégalais Léopold 
Sédar Senghor comme le « vrai centre du Festival » et s’intéressera enfin à comprendre le Festival de Dakar dans une perspective relationnelle avec le Premier festival culturel panafricain d’Alger (1969), et le Festac – le Second festival mondial des arts nègres de Lagos (1977).

Cédric Vincent est docteur en anthropologie, chercheur associé au centre d’Anthropologie de l’écriture (EHESS) où il codirige le programme « PANAFEST archive » avec le soutien de la Fondation de France. Il a bénéficié en 2015 d’un soutien à la théorie et critique d’art du Cnap pour une recherche intitulée Le Premier festival mondial des arts nègres : enquêtes et archives.

Avec la participation de

Sarah Frioux-Salgas – Responsable des archives au Musée du Quai Branly

Dominique Malaquais – Chargée de recherches (CNRS-IMAf), codirige le programme PANAFEST archive (sous réserve)

Lien vers le document de l’exposition :

http://www.quaibranly.fr/fileadmin/user_upload/2-Evenements/expositions-et-installations/2015-16-expositions-et-installations/2016-dakar-66/2016-04-31-v2Dakar_66.pdf



Cette recherche a bénéficié du soutien du Cnap.
www.centrepompidou.fr
www.cnap.fr

mercredi 4 mai 2016

1972 - Maria Manton et Louis Nallard

1972 - Maria Manton et Louis Nallard prennent les commandes du Salon des Réalités Nouvelles,
ici devant une toile de Blaise Jeanneret, devant l'objectif d'un photographe anonyme et complice.



























La suite de l'exposition sur le blog : http://70ansdern19462016.blogspot.fr