jeudi 31 mai 2018

#66 - Echangisme[s] - 2/3

Suite de la Partie Carrée et du déjeuner sur l'herbe.... seconde partie





















après  #60 - Vibration[s] 1/3 ... 

Une courte introduction ...


La Partie Carrée ou Le déjeuner sur l’herbe
(au Parc Floral dans l’Espace Nymphéas ?)
par
Erik Levesque

Le salon des Réalités Nouvelles est né de l’association de deux grands mouvements, celui de l’abstraction géométrique défendu avant la Seconde Guerre mondiale par “Cercle et Carré“  et celui de  “l’Abstraction Lyrique”, dont le nom est né à Paris au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour définir une abstraction tachiste, gestuelle, informelle dans une infinité de sous-catégories emboîtées les unes dans les autres… dont l’énumération serait fastidieuse si nous devions la faire. En fait les deux expressions s’apparentent à des mots-valises, ou des mots-malles, on les ouvre et c’est la boite de Pandore de la théorie et de la critique artistique : un régal “avec ou sans raison”.

La catégorie du géométrique, a été fondée autour d’une mystique ascétique par le critique et artiste Michel Seuphor, dans une continuité du constructivisme privilégiant la règle et la mesure autour d’une construction mathématique et géométrique, héritier de Mondrian et de De Stijl.  L’expression désigne un art de la construction, de la simplification qui peut prendre aussi les noms d’art cinétique quand on y associe des effets de mouvements, op’art avec des jeux d’optique, minimalisme quand il est simplifié et américain… dont les figures exemplaires peuvent être Aurélie Nemours et Geneviève Asse.

Mouvements successifs ou parallèles et paradoxaux, qui cohabitent tant bien que mal avec l’abstraction lyrique dans le cadre des Réalités Nouvelles pendant 70 ans. La critique acerbe de Charles Estienne de l’abstraction géométrique comme académisme,  sclérose d’une idéologie née avant 1914 en est un exemple frappant.

La catégorie lyrique a été définie par le peintre Georges Mathieu en 1947, pour désigner un art qui exprime une volonté d’improvisation, une danse, bien avant Pollock de 1949,  mais sans all-over dans une sorte d’Instant Karma qui mélange geste, happening et performance.
Le terme “lyrique”, est même utilisé dans les années 1940 dans les ateliers new yorkais comme expression poétique débordante du moi par une déclamation exaltée des sentiments et de la présence au monde de l’Etre, idée qui le rapproche de l’existentialisme de Sartre. Pourtant c’est le terme d’“Impressionnisme abstrait”  qui alors s’impose à New York par Elaine de Kooning pour définir le travail de Guston, puis le critique Lawrence Alloway le théorise avec Riopelle et l’école de St Ives dans les années 1950 en Angleterre. Abstraction Lyrique du Moi, développement de la conscience de ce qui fait œuvre et de l’artiste dont le geste est compris entre "image de la trace ou trace de l’image" chez Hartung, Schneider, Soulages ou Mathieu, comme le montre Eric de Chassey… puis degré zéro de l’écriture pour Barthes avec Cy Twombly… abstraction post picturale, paysagisme, dans ce qui ne se lit pas, ce qui ne reconnait pas.

Pour Eric de Chassey, l’abstraction lyrique héritière de Kandinsky, est le pendant de l’expressionnisme abstrait new yorkais défini selon son inventeur Clement Greenberg comme exclusivement héroïque et masculin. Dans les années 1970, l’abstraction lyrique décrit pour le même Greenberg toute abstraction qui ne relève pas de la catégorie  “Expressionnisme Abstrait (Américain)”, aussi il refuse aux peintres femmes américaines  (Joan Mitchell ou Lee Krasner) et aux peintres non-américains de les associer au groupe et à l’étiquette qu’il a créée ! J’ai cru la première fois que je lisais l’argument féministe de l’art machiste de Greenberg a une blague, mais non Greenberg utilise bien cet argument puritain du dominant/dominé - masculin/féminin ! Argument qu’il utilise tel quel contre Mathieu, lequel est associé à la grande cuisine française, féminine et chichiteuse contre le burger roboratif, viril et américain Pollock. On va alors préférer parler d’abstraction chaude pour désigner le lyrisme, l’empathie, rapprochant surréalisme et abstraction, inconscient, théorie psychanalytique et freudienne du geste pictural, et d’abstraction froide pour désigner une approche sans touche apparente, industrielle, à la géométrisation visible et désignée.

Ainsi voilà présentées les différentes catégories, que Madeleine Sins et Jean-Pierre Bertozzi proposent aux artistes des Réalités Nouvelles qui le souhaitent de travailler à les subvertir, à les travailler contre elles-mêmes et d’interroger les genres dans lesquels chaque artiste se situe classiquement : Abstrait ? Géométrique ? Lyrique ? Froid ? Chaud ? 
à travers trois expositions successives à la Galerie Abstract Project:

1/ - Vibration[s] #60 - Géométrico-lyriques ou lyrico-géométriques ?
2/ - Échangisme[s]#66 - Géométriques v/s Lyriques
3/ - Complicité[s]#   - Géométriques & Lyriques
Le critique Yves Michaud, dans le texte qu’il a publié “Entre Koons et Sehgal” - dans le catalogue de l'exposition “La Belle Vie Numérique” (2018) à l'Espace Fondation EDF à Paris et repris sur son blog, s’interroge sur l’impact que les technologies de l’information sont en train de produire sur l’art visuel par la réduction des œuvres au format du portable intelligent, du PDF et du JPEG faisant de toute œuvre d’abord un fichier numérique html inter-échangeable. Il en déplore la conséquence inévitable, la disparition de la signification au profit des concept-valises, malles et bateaux.

Alors comment envisager de passer de l’une à l’autre, de ces catégories du Féminin au Masculin, du Masculin au Féminin, dominant au dominé, XX ? XY ? XXY ? XXX ? XYY? XXXY Ou XYYY ? XXYY ?, Confusion des genres ?  Ying et Yang ? Queer ou travelo ?  69 et Kama Sutra, toutes les positions sont possibles sens dessus dessous. A partir de l’ADN des peintres, en développant des catégories expérimentées dans les années 1930 et 1950  le passage d’un genre à l’autre est-il une transe d’un bio design ? D’une bio abstraction? D’une confusion génétique biomorphique ?
Eau chaude ou froide, eau mitigée !

Alors entre expressionnisme, géométrique, lyrique et numérique, c’est à une partie carrée ou à un déjeuner sur l’herbe que les artistes sont invités !

Ou s’agit-il de nous proposer de repartir de zéro ?

En attendant remontons au XXe siècle et dans le catalogue de l’exposition “les Immatériaux” de 1985, lisons ce délicieux quatrain désuet de Jean-François Lyotard en guise d’envoi :

« Ce résultat transcrit sur un centre serveur,  
peut être consulté au C.G.Pompidou
de l’extérieur sur les minitels du réseau
PTT, pendant la durée de l’exposition. »



Et ici, vous êtes devant votre écran... l'exposition virtuelle  Et ici
consultable de l'extérieur sur les ordinateurs du Réseau RN, pendant la durée de vie du blog...



































Roger Bensasson expose

Exposition Roger Bensasson 
à la Galerie Cour 16, 16 rue de la Grange Batelière Paris 9e
Métro Richelieu-Drouot
vernissage le Jeudi 7 Juin - Exposition ouverte jusqu'au 6 Juillet avec un temps fort le Samedi 16 Juin


mercredi 30 mai 2018

Olivier Di Pizio à ENSA de Bourges le mercredi 30 Mai


Le Mercredi 30 Mai 2018, dans le cadre de l'atelier de recherche et de création (ARC) de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts de Bourges Le bras du pantographe, à l'invitation de Didier Mencoboni et du salon Réalités Nouvelles qui aura lieu du 21 au 24 octobre 2018 à Paris, Olivier Di Pizio est venu présenter le salon et son évènement, en dialoguant avec les étudiants de l'ENSA qui vont y participer,  autour des problématiques liées à la monstration singulière dans l'espace du Salon, des interactions à l'œuvre, enfin a été abordé la question du statut de l'artiste .


vendredi 25 mai 2018

RGPD et GDPR ... (pour mémoire)

Dans le cadre de la mise en place ce 25 Mai du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), ou "General Data Protection Regulation (GDPR)" nous vous rappelons que l'association Réalités Nouvelles reste à votre disposition pour changer, retirer toute information concernant vos données personnelles indexées sur le site des Réalités Nouvelles ou sur le blog des Réalités Nouvelles, nom, adresses mail,œuvres, photos, etc... dont vous nous avez autorisé la publication.


Si vous souhaitez continuer à être informé, référencé par Réalités Nouvelles, vous n'avez rien à faire, et par ce fait vous nous autorisez à continuer à vous informer et poursuivre nos activités artistiques. 

Si vous ne souhaitez plus être référencé par Réalités Nouvelles, contactez nous, soit au travers de l'adresse administrateur@realitesnouvelles.org, du président de l'association Olivier Di Pizio odipizio@realitesnouvelles.org ou par celle d'un des membres du comité des Réalités Nouvelles.

Comme vous le savez l'association Réalités Nouvelles est hébergé par OVH pour le site realitesnouvelles.org et Google pour le blog "Les Cahiers des Réalités Nouvelles" , ainsi par les autres grandes plateformes tels que Facebook, Twitter, pour faire connaître l'art abstrait et vos œuvres.

Aussi dans le cadre de la mise en application du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) nous vous informons de leurs engagements pris en matière de protection des données personnelles.

Pour Google :

Conformément à la législation européenne, vous devez informer les internautes des pays européens de l'utilisation qui est faite des cookies employés et des données collectées sur votre blog. Dans de nombreux cas, ces lois exigent également que vous obteniez l'autorisation des internautes.
Par mesure de courtoisie, nous avons ajouté sur votre blog une note d'information expliquant l'utilisation que fait Google de certains cookies Blogger et Google, y compris les cookies Google Analytics et AdSense, ainsi que d'autres données collectées par Google.

Vous êtes tenu de confirmer que ces informations concernent effectivement votre blog et qu'elles y apparaissent. Si vous utilisez d'autres cookies, notamment parce que vous avez ajouté des fonctionnalités tierces, il se peut que cette note d'information ne vous concerne pas. Si vous incluez les fonctions d'autres fournisseurs, il est possible que des informations supplémentaires soient collectées auprès de vos utilisateurs.

Ce 25 mai entre en application le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD).

Pour OVH :

Que vous soyez particulier ou professionnel, cette nouvelle règlementation vous permet d'exercer un plus grand contrôle sur vos données. Et si vous êtes une entité (entreprise, association, organisme public, etc.), elle vous impose de mettre en place des mesures techniques et organisationnelles afin de garantir la sécurité et le bon usage des données clients que vous manipulez.

OVH en tant que fournisseur a toujours affiché un engagement fort en matière de transparence et de liberté. Aujourd’hui, dans le contexte de la mise en œuvre du RGPD, vous nous renouvelez votre confiance et nous vous en remercions. Cette nouvelle réglementation s’inscrit pleinement dans notre philosophie, elle confirme d’ailleurs de nombreuses pratiques déjà en vigueur chez OVH.

Fidèle à ces valeurs, et afin de se conformer aux dispositions de l’article 28 du RGPD, qui impose la mise en place d’un contrat encadrant le traitement de données personnelles mises en œuvre par un sous-traitant pour le compte d’un responsable de traitement, nous avons enrichi nos Conditions de Service en y ajoutant une annexe relative au traitement de données personnelles, applicable à compter de ce 25 mai, date d’entrée en application du RGPD.

Conformément aux dispositions du RGPD, ce document a pour objet de définir les conditions dans lesquelles OVH s’engage, en qualité de sous-traitant, à traiter les données à caractère personnel que vous hébergez ou stockez dans le cadre de vos services.



































jeudi 24 mai 2018

Romy Golan, Muralnomad

La Bibliothèque Kandinsky du Musée national d’art moderne est heureuse de vous convier au lancement de l’ouvrage de Romy Golan, Muralnomad. Le paradoxe de l’image murale en Europe (1927-1957) aux éditions Macula, en présence de l’auteure et de Patricia Falguières.

Le lundi, 4 juin, à partir de 18h30
Bibliothèque Kandinsky
Centre Pompidou, Niveau 3


Entrée libre. RSVP obligatoire à l’adresse : reservation.bibliothequekandinksy@centrepompidou.fr


Dans Muralnomad. Le paradoxe de l’image murale en Europe (1927-1957), Romy Golan se concentre sur une série d’objets fascinants : certains aussi curieux que la grande mosaïque de Mario Sironi, Il lavoro fascista, exposée à l’origine à la Triennale de Milan de 1936, et déplacée à Paris pour l’Exposition universelle de 1937 : son mode d’exposition, que l’on doit à l’architecte Giuseppe Pagano, y est inédit : la mosaïque est suspendue au milieu de la salle, avec un accès privilégié à sa face cachée (son dos). Romy Golan recourt à l’École viennoise d’histoire de l’art et à Aloïs Riegl et montre ce que cette œuvre doit aux ruines romaines, notamment à l’arc de Constantin édifié à l’aide de spolia, et comment l’œuvre questionne le concept de romanité du régime mussolinien.
D’autres exemples étudiés sont des icônes. C’est le cas des Nymphéas de Monet que, par une lecture innovante qui fait appel à Freud et à ses concepts de sentiments océaniques et de traumatisme, Romy Golan relie aux panoramas de champs de bataille. Autre icône, Guernica de Pablo Picasso, que l’auteur replace dans le bâtiment républicain espagnol de l’Exposition universelle de 1937, parmi les photomurals vantant les bienfaits du Frente popular. En s’appuyant sur Walter Benjamin et sa théorie du montage, elle dévoile tout ce que Guernica doit au montage photographique, avec pour exemple ses tons de noir et de blanc, son style « couper-coller» et sa fonction assumée d’agit-prop.
Romy Golan se penche encore sur l’Exposition universelle de 1937 ; sur les photomontages, instruments politiques au service des régimes de droite et de gauche ; sur les tentatives françaises et italiennes de produire une synthèse des arts, avec pour résultat la décoration d’immeubles d’habitation en Italie et la tapisserie en France ; sur les tapisseries de Le Corbusier pour Chandigarh.
Une iconographie unique riche de 175 images vient illustrer les cinq chapitres du livre avec des images méconnues ou rares.


Romy Golan est professeur d’histoire de l’art du XXe siècle au Graduate Center, City University of New York. Parmi ses publications : Modernity and Nostalgia: Art and Politics in France Between the Wars (Yale University Press, 1995). Elle a récemment publié une série d’article sur les temporalités cachées de l’art Italien dans les années soixante dans les revues Grey Room, October, et Transbordeur.


Patricia Falguières est professeure agrégée à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris. Ses travaux ont porté sur la philosophie et l’art de la Renaissance, les classifications, les encyclopédies, les index et la naissance du musée dans l’Europe moderne, et sur le Maniérisme. Parmi ses publications : Les Chambres de merveilles (2002), l’édition française de Brian O’Doherty, Inside the White Cube (2008) et de Julius von Schlosser, Les cabinets d’art et de merveilles de la renaissance tardive (2013). Ses travaux portent actuellement sur la technè à la Renaissance et l’inscription des pratiques artistiques dans l’ordonnance aristotélicienne des savoirs.

jeudi 10 mai 2018

Décès de Per Kirkeby (1938-2018)

Nous apprenons le décès de Per Kirkeby (1938-2018) à l'âge de 79 ans  à Copenhague où il était né. En cinquante années de carrière le peintre avait su développer un art intimement lié à la structure géologique de la nature ; géologue de formation il l'avait étudié et observé au Groenland en particulier.  Reconnu avec les néo-expressionnistes allemands dans les années 1980, son œuvre a bénéficié de nombreuses expositions dans de nombreuses institutions en faisant une figure majeure du Danemark.

Il nous avait prêté une de ses œuvres pour les 60 ans du Salon.

Per Kirkeby était également sculpteur, cinéaste et écrivain.



EXPOSITION "La Tectonique des Plaques" / Nathalie BOROWSKI Héloïse GUYARD / Chapelle du Collège à EU

              EXPOSITION "La Tectonique des Plaques" / 
Nathalie BOROWSKI Héloïse GUYARD / 
Chapelle du Collège à EU


Héloïse GUYARD a le plaisir de vous inviter au vernissage de l'exposition

"La tectonique des plaques"

le 2 juin à 12h

dans la Chapelle du Collège des Jésuites de la Ville d'Eu.




Nathalie Boroswki et Héloïse GUYARD  y ont réalisé une installation in situ et seront présentes le week-end du vernissage (2 et 3 juin).


Exposition du 2 juin au 4 juillet 2018.


Chapelle du Collège des Jésuites,
rue du Collège, 76260 EU

Toutes les infos  sur le site internet :
http://www.heloiseguyard.com/exposition-la-tectonique-des-plaques-chapelle-du-college-eu/