lundi 18 novembre 2013

Le 25 octobre 2013, L'Art Contemporain est mort !

Le célèbre "Early one Morning" 1964 d'Anthony Caro

Ils sont nés la même année : 1924. 

Sir Anthony Caro est considéré comme le sculpteur abstrait britannique le plus important ... Cet artiste radical proche de David Smith, de Kenneth Nolland, et de John Hoyland est décédé le 23 octobre 2013. En 2006, il avait obtenu sa première commande de la République Française pour l'église gothique de Bourbourg dans le Nord ...






Le choeur de l'église de Bourbourg


Le philosophe et théoricien de l'art Arthur Danto, LE pape de l'Art contemporain, est décédé le 25 octobre 2013.  On lui dit la définition la plus plaisante de l’Art Contemporain comme “transfiguration du lieu commun”:

” Est Art tout ce qui est désigné par les écoles d’art, les musées comme Art et par la manière dont les artistes y réagissent… Indépendamment de toutes définitions formelles” .

Voilà, on ne voit pas trop qui pourrait échapper à ce genre de définition … quelle forme d’art? Il a écrit de nombreux essais et articles dont "La mort de l'Art", "Transfiguration du Banal" et "Après la mort de l'Art" sont traduits en français.

Il définissait l'oeuvre d'art , dans le style inimitable de la  traduction en français de la philosophie analytique américaine qui en général s’occupe des critères discriminants du langage, ainsi:

“Quelque chose est une oeuvre d’art, si et seulement si, elle a un objet sur laquelle elle projette une certaine attitude ou un point de vue (un style) par le moyen de la rhétorique (le plus souvent la métaphore) qui engage le public à remplir ce qui manque et lorsque le travail en question et son interprétation nécessitent un contexte historique de l’art.”

Danto eut une carrière de graveur expressionniste abstrait, proche de Motherwell, puis à Paris entre 1949-50 il fut élève de Merleau-Ponty. Il devient philosophe analytique suivant la tradition anglo-saxonne qui consiste à rechercher des vérités à des énoncés tel que “la vérité est que tout philosophe est un menteur, et c’est un philosophe qui vous le dit!”.


Pendant ce temps, à New York, le peintre Christopher Wool philosophe au Guggenheim, l’art est chic, l’art est tendance. Les banquiers en faillite vendent leurs tableaux ... Là un Richter acheté à Bâle 20 m de dollars en 2012 est revendu 26 m de dollars, rentabilité 5 à 6%... 
Ici un triptyque de Francis Bacon est acheté 142 M de dollars par la Cheikha Mayassa, responsable des Musées du Qatar, croit-on savoir un jour ? ou par la milliardaire américaine Elaine Wynn (ex-femme d'un "mogul" des casinos), apprendra plus tard en 2014 !!!  
L’art massacre d’investisseurs et trophée de spéculateurs a un prix convenu...

L’équivalent de 70 ans de commission d’achat de Beaubourg! “Le musée n’est qu’une forme temporaire” avait prédit Arthur Danto, un vaudeville aurait dit Motherwell, alors qu'à Beaubourg on sort du placard un nouveau conservateur.


Le 1 octobre 2013, soirée chic et people au Grand Palais pour le défilé Chanel, dans un musée reconstitué et parodique tout droit sorti de la faconde de Karl, Les portes-manteaux de Karl défilent en robes avec des petits carreaux de couleurs comme ze-te-Richter le papaschpoüntz de l’art abstrait… “mais Karl comment tu fais!”, Ach Karl!, Karl tes modèles sont wünderbach! 
Les artistes franzais parodiés se plaignent d’avoir été ridiculisés (2)! 
Karl triümphe !
Les artistes contemporains français ont-ils seulement lu et compris Arthur Danto, avant de s’en réclamer ? L'art convenu... ils sont clichés avant que d’être ! Et Karl, le Kaiser de la Mode s’en moque! 
Coup de pied de l’âne à LVMH et autres Pinault ...
Karl 2 : Frankreich : NOUL

Mais au fait combien vaut une petite robe de Karl aux enchères…?

Lot 145 - Automne Hiver 1990/1991 - minirobe bustier noir en crêpe et satin de soie noir, poitrine ornée d’un noeud, petit boutonnage au dos, griffée “Chanel Boutique” chez Artcurial, le 11 juin 2012  ...Estimation 80/120 Euros Adjudication 250 Euros. Vous avez bien lu ! ….  250 Euros (4)


Ce que l’artiste céramiste britannique Grayson Perry, dans ses jolies robes roses à fleurs,  traduit de façon lapidaire :
“L’art contemporain , c’est le cliché !”
Grayson Perry
dans sa jolie robe

... et pi' c’est tout !



En Allemagne on retrouve 1400 oeuvres dans l'appartement d’un descendant octogénaire de Hildebrand Gurlitt, le marchand d'art de Hitler ... Le vieil homme refuse de rendre son trésor d'oeuvres pillés, achetés à vil prix ou spoliés à des familles juives.. Entre nausée et mains sales, le monde de l'art est à nouveau confronté à la "banalité du mal" suivant le fameux mot de Hannah Arhendt. En philosophe, elle avait choisi pour décrire tous les liens de subordinations, d'abolition du jugement et de la morale, qu'elle décrit dans son fameux "Eichmann à Jérusalem", le terme de Banalité au sens du droit féodal français et allemand (sens qui n'a jamais existé en anglais), de droit inique et dégradant contraire aux droits de l'Homme et aboli en France en 1789!

On repense alors au fameux traité du pape de l'art contemporain, "The Transfiguration of commonplace" qui a été traduit en français par "La transfiguration du banal", pourquoi le traducteur français a-t-il choisi banal plutôt que lieu commun, cliché ou ordinaire... ?

Parce que Banal n'est pas un mot anodin en français...
L'art contemporain serait-il aussi une soumission ?

En attendant de savoir de quoi, il en retourne... on apprenait que le marché culturel des arts graphiques et plastiques en France représentait un CA de 19,8 Milliards d'euros pour 307 716 emplois !

L'industrie culturelle 
avec un impact global de 61 Md d'euros dans son ensemble se classerait comme la 8e industrie française devant le Luxe (10e) et l'industrie automobile (9e), si elle était considérée comme une industrie !

Largement devant la musique avec un CA de 8,6 M d'euros pour 240.000 emplois, le spectacle vivant pour 8,4 M d'euros et 267713 emplois, le cinéma 4,4 M d'euros et 105 000 emplois, la télévision pour 14,9 M d'euros et 176 500 emplois; la presse pour 10,7 M d'euros pour 102000 emplois,  les livres pour  5,6 M d'euros pour 80000 emplois la radio 1,6 M d'euros pour 17550 emplois enfin et les jeux vidéos pour 5 M d'euros pour 23565 emplois !

Soit pour le spectacle vivant, cinéma, télévision : un CA de 27,7 milliards de d'euros et 548713 emplois, alors que les Arts Plastiques représentent 19,8 Milliards d'euros et 307716 emplois !
avec un ratio d'environ 31000 euros 
par acteur de la musique
avec un ratio d'environ 41000 euros 
par acteur pour le cinéma
avec un ratio d'environ 50500 euros 
par acteur du spectacle vivant
avec un ratio d'environ 54000 euros 
par acteur la télévision
avec un ratio d'environ 65000 euros 
par acteur des arts plastiques
avec un ratio d'environ 70000 euros 
par acteur des livres
avec un ratio d'environ 88888 euros 
par acteur de la radio, 
avec un ratio d'environ 105000 euros 
par acteur de la presse, de
avec un ratio d'environ 217391 euros 
par acteur pour le jeux video....

Vous avez dit convenu ?

Cette étude pourrait-elle être la base d'une nouvelle analyse des conditions de l'oeuvre d’art comme métamorphose de la convention, "si et seulement si", elle a un dessein sur lequel elle projette un certain geste ou une pensée (une esthétique) par le moyen de la rhétorique ? Enfin si toutefois, nonobstant pour parler comme un entraîneur de football à lunettes, "si et seulement si", on ne confond pas périphrase et métaphore, comme chez nombre d'artistes et critiques français :

Référence :

1- fameux dialogue de Audiard  in "Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des Canards Sauvage"

2- selon Fabrice Bousteau dans son édito de Beaux arts Magazines n°353 de Novembre 2013, Bertrand Lavier aurait évoqué " un dommage à l'art contemporain" !
3 - p 396, Trésor du Vintage, ed Lamartinière 2013




mardi 5 novembre 2013

Artistes des Réalités Nouvelles et Ayant-droits



PETITION
Pour la reconnaissance universelle du Droit de suite


Signez cette pétition ou

signez-la en ligne


Le droit de suite est un droit fondamental pour les auteurs des arts graphiques et plastiques. Il consiste en un petit pourcentage que les marchands d’art leur versent à l’occasion des reventes des œuvres aux enchères ou en galerie.
La spécificité des artistes plasticiens est que leur principale source de rémunération est la vente matérielle de leurs œuvres originales. Alors que les sociétés de ventes aux enchères et les galeries vivent de leur activité en prélevant leur commission, il serait paradoxal que les artistes ne bénéficient pas de l’économie générée par leurs œuvres sur le marché de l’art.
C’est pour cela que le droit de suite, qui n’est pas applicable aux premières ventes et donc aux galeries qui font le travail de promotion des artistes, a été créé. Il permet aussi de rétablir l’équilibre avec les auteurs des autres secteurs de la création (compositeurs, scénaristes et réalisateurs, écrivains, ...) dont les droits de reproduction et de communication au public sont sans commune mesure avec ceux des plasticiens.
Reconnu dans plus de 65 Etats (les 28 membres de l’Union Européenne mais aussi l’Australie, le Brésil, la Fédération de Russie, le Mexique, la Tunisie, le Sénégal, ...), le droit de suite n’est malheureusement pas obligatoire au regard de la Convention Internationale de Berne sur les droits d’auteur.
Dans un monde globalisé, la protection des artistes doit être la même selon les différentes places du marché de l’art, à Londres, Paris, New-York ou Hong-Kong. D’ailleurs, les Etats-Unis et la Chine, les deux premiers marchés de l’art au monde, ont amorcé la procédure pour reconnaître ce droit. Le Canada y réfléchit également. A l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), de plus en plus de voix réclament que le droit de suite devienne obligatoire dans la Convention de Berne.
Ainsi, les plasticiens des cinq continents doivent pouvoir bénéficier de la richesse générée par les ventes de leurs créations. Et les premiers concernés seront les artistes des pays émergents dont les oeuvres sont achetées à bas prix et ensuite revendues avec d’importantes plus-values sur les marchés de l’art des pays occidentaux.
Par ma signature, je soutiens les initiatives des pays qui veulent reconnaitre le droit de suite et demande, pour assurer l’équité entre les artistes du monde entier, que le droit de suite devienne, sous l’égide de l’OMPI, un droit universel.

Si vous souhaitez que le droit de suite s’applique dans tous les pays du monde,
signez la pétition ci-dessus ! et envoyez à l'adresse www.adagp.fr - ou  http://www.resale-right.org