vendredi 22 mars 2013

Transformations du marché (suite III)

C'est par un e-mail que la célèbre galerie Jérôme de Noirmont (Paris VIIIe)qui présente George Condo, Keith Haring, Hyber, Jeff Koons, Valerie Belin , Pierre et Gilles, ... et autres artistes "blue-chip" a annoncé sa fermeture le 21 mars 2013. 
Les causes explicites de sa fermeture sont la transformation du marché de l'art et son extinction à Paris :

"Près de 20 ans après avoir créé la galerie et notre société Art & Confrontation, nous avons pris aujourd’hui la décision personnelle, mûrement réfléchie, de mettre fin à l’activité de la galerie à l’issue de l’exposition de Marjane Satrapi, le 23 mars. 
Notre métier a profondément changé depuis notre ouverture en septembre 1994. L’avenir semble se dessiner dans certaines niches pointues pour des galeries de structure légère et dans la labellisation de méga-galeries, aussi puissantes qu’importantes avec plusieurs implantations internationales. Il faudrait passer au stade supérieur pour continuer à servir ambitieusement les artistes dans cette compétition accrue ; donc, agrandir nos locaux, recruter de nombreux collaborateurs, dont certains de haut niveau, et étoffer considérablement la liste des artistes représentés. Surfer sur la vague et conserver la galerie dans sa forme actuelle signifierait à terme desservir les artistes car de nos jours stagner c’est reculer !

Un développement aussi conséquent suppose des investissements colossaux en termes à la fois de finances, de temps et d’énergie, avec des prises de risque et de responsabilité majeures. Personnellement, ne voulant pas prendre le large hors de France, une telle expansion nous paraît irréaliste. Le mauvais contexte politique, économique et social de la France d’aujourd’hui, auquel s’ajoutent un climat idéologique malsain et une pression fiscale étouffante, obère toute perspective d’avenir du marché de l’art en France et altère tout enthousiasme comme tout esprit d’entreprendre ! (...)

Nous vous informerons ultérieurement de l’évolution de notre société, qui, elle, continue d’exister. (...) Nous accompagnerons aussi les artistes représentés par la galerie dans la quête de nouveaux objectifs."

L'email intégral se trouve sur le site des échos (blog de Judith Bénhamou) et en extrait sur le Figaro.