mercredi 4 juillet 2018

Du Rififi Aux Beaux-Arts de Paris

correctif du 9/07/2018.
Dans un communiqué publié le 6 juillet, la ministère explique que le  contrat de trois ans du directeur de l'Ecole Jean-Marc Bustamante se termine le 9 septembre 2018 (il a été nommé le 10 septembre 2015),   de plus sa mise en retraite interviendra en mars 2019. Face aux enjeux sociaux et tensions dans l'école, cristallisés autour des questions de harcèlement et des violences sexistes, le temps nécessaire pour la mise en place d'un nouveau projet fédérateur ne lui est donc pas suffisant, aussi un concours pour le recrutement du nouveau directeur est ouvert. Le ministère regrette la violence dont il a été victime.


Que se passe-t-il donc, à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris ... ?

Que se trame-t-il autour des mails du directeur de l'Ecole Jean-Marc Bustamante, qui semble avoir jeté l’éponge ? "Rien n’est officiel, mais le mail que ce plasticien a envoyé, mardi soir, à certains acteurs du ministère de la culture et de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, qu’il dirige, est sans équivoque." écrit le Monde. Pour Libération "Le directeur très chahuté de l’Académie des Beaux-Arts, dont le mandat devait être prolongé d'une année, ne serait pas reconduit". Le 4 juillet au soir Le Figaro annonce de la bouche de Bustamante qu'il a été révoqué.


L'annonce de la reconduction du mandat de directeur de l'école pour une année de Jean-Marc Bustamante atteint par la limite d'âge de 66 ans (pouvant être reconduit encore pour un an) devait être entérinée le 12 juillet par le conseil d'administration. Au commande depuis octobre 2015, Bustamante avait même annoncé sa reconduction !


Mais le soir du vernissage de l'exposition des diplômés 2017, jeudi 28 Juin, accusé d'une coupable mollesse de caractère cynique, dans sa réaction face au racisme et autres affaires de harcèlement entre professeurs et étudiantes qui minent l'école, d'une privatisation partielle de l'école pour sa remise d'une épée académique, à l'heure des diplômes de fin d'études, d'un manque de respect pour les travaux d'étudiants détruits par inadvertance, le directeur fut enfariné alors qu'un tract intitulé BYE et signé mystérieusement : "Tes étudiant.e.s - Ministère de la Culture" fut alors distribué.

Suivant Le Monde, le directeur choqué cherche alors du réconfort auprès du ministère, qui dit-il le bat froid. Françoise Nyssen ne le reçoit "ni hier ni jamais" car dit-il : "il agace" la ministre.

Selon toujours le journal, le soutien dont aurait bénéficié Bustamante de l' artiste italien et romain  Alberto Sorbelli (invité par Bustamante en Juin 2016), sur la page Facebook de l'école ne serait pas sans influence. Le provocateur ayant recommandé comme programme pour l'école un programme troufignolisé pour apprendre aux artistes (garçon) à se faire prendre et (fille) à ne pas avoir de gosses. Un 2 en 1 en quelque sorte. Saperlipopette !

Devine qui vient dîner ce soir ?

En même temps, le Figaro précise que (citation):  "Il ne fait guère mystère à Paris que Sylvie Corréard, conseillère Culture et Communication à Matignon auprès du Premier ministre Edouard Philippe, ne l'apprécie guère. Le nom de cette femme d'influence était apparu comme un maillon fort dans la polémique contre Jeff Koons, dans les colonnes de notre confrère Harry Bellet du journal Le Monde."



Sylvie Corréard a été membre du cabinet de la ministre de la Culture Catherine Trautmann de 1997 à 1999. Depuis 2015 chargée de mission auprès de la direction de la Fémis, l’école nationale supérieure des métiers de l’image et du son. Elle a été secrétaire générale du musée d’art moderne de la Ville de Paris, et administratrice au musée national d’art moderne/Centre Pompidou. À cela s’ajoutent plusieurs missions de conseil que Sylvie Corréard a effectuées notamment auprès de l’organisation du Salon de Montrouge qu'organisait son mari, le critique et ex-galeriste Stéphane Corréard, et auprès de l’association Arènes regroupant de grandes institutions tels que l’Opéra national de Paris.