Suite de l'article de Madame Denise Vernerey-Laplace consacré à trois figures des Réalités Nouvelles
Etienne
Béothy, (1897-1961)
Le sculpteur au Nombre d’or
Enfant d’une famille de l’aristocratie foncière
hongroise, Istvàn Béothy manifeste très tôt sa détermination artistique. Jeune
soldat en 1917, alors qu’il se remet à Budapest d’une blessure à la tête reçue
sur le front italien, il élabore un programme plastique fondé sur les
proportions remarquables inspirées par les courants théosophiques et
para-scientifiques de son temps, la Série
d’Or. Il demeure à distance de l’avant-garde hongroise conduite par Lajos
Kassák. Après des études d’architecture et de sculpture à Budapest, un voyage à
travers l’Europe, il rejoint en 1925 le groupe des artistes magyars de Paris. Il
prend alors le prénom de « Etienne ». Ses premières œuvres
parisiennes peinent à se dégager des influences de Maillol et Bourdelle. Mais,
très vite, la fréquentation du roumain Brancusi l’amène à l’épure totale de la
forme. L’exemple de Archipenko le mène aux formes du groupe du Surhomme, Femme
supérieure, Homme supérieur. Franc-maçon, Frère de la Loge Akademos au Grand-Orient, il traverse la seconde
guerre au sein du groupe de la Résistance hongroise à Paris et continue à
sculpter. Après guerre, il rejoint le groupe des Réalités Nouvelles dont il
devient le vice-président et où il expose tous les ans de 1947 à 1956. Etienne
Béothy est mort le 27 novembre 1961 dans son atelier de Montrouge.
à suivre : 8: Jean Leppien. 1910-1991. Du Bauhaus à Paris
Mots clefs/Liens :
Etienne Béothy. Théosophie. Nombre d’or. Série
d’or. Lajos Kassák.Aristide Maillol. Antoine Bourdelle. Alexander
Archipenko. Constantin Brancusi. Franc-maçonnerie. Grand-Orient.