samedi 13 janvier 2024

Séminaire Réalités Nouvelles, 1939 - Marc Vaux

Sous la responsabilité des responsables scientifiques, mesdames Cécile Bargues (INHA) et Mica Gherghescu (Bibliothèque Kandinsky) un séminaire est organisé autour de la « découverte »  des photographies de Marc Vaux (1895-1971) de l'exposition Réalités nouvelles (Galerie Charpentier, été 1939) : Réalités Nouvelles, galerie Charpentier, Paris, 1939 : heurs et malheurs de l’abstraction, dont le premier épisode s'est tenu en septembre 2023, le second le 9 janvier 2024, en partenariat avec la Bibliothèque Kandinsky, MNAM/Centre Georges-Pompidou. Deux autres séances sont encore attendues.

Pour ses responsables scientifiques  « Réalités Nouvelles 1939 est vraisemblablement la plus complète exposition d’art abstrait organisée en France à cette date, in extremis, dans les bruits de botte et à la veille de la dispersion générale. En pensant les trajectoires d’œuvres et de personnes, les circulations d’idées, le devenir des artistes ici rassemblés, nous chercherons à comprendre l’exposition dans le contexte parisien et international qui lui est propre. Nous penserons Réalités nouvelles comme un rhizome, un réseau, comme une géographie méconnue et un faisceau de micro-histoires concourant, ensemble, à un portrait de l’avant-garde aux abords de et pendant la Seconde Guerre mondiale.

À l’occasion des ateliers de recherche, l’INHA et la Bibliothèque Kandinsky invitent les plus éminents spécialistes des artistes inclus dans Réalités nouvelles, et/ou des collectionneurs et critiques impliqués dans l’exposition, pour reconstituer une page oubliée de l’histoire des avantgardes à la veille de et pendant la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit d’un moment collaboratif d’échange et de partage, de discussion, de mise en commun des savoirs.

Nous pouvons y entendre et écouter les intervenants et les intervenantes suivants :

Vincent Baby (INHA) (Historien de l'art et proche de Vera Molnar) , Jean-François Chevrier (chercheur et commissaire d’exposition) (ENSBA), Wietse Coeppes (RKD, Hollande)) (specialiste de Mondrian), Hugo Daniel (commissaire d’exposition Fondation Giacometti), Waleria Dorogowa (Bard Graduate Center, New York), Nathalie Ernoult Attachée de conservation (MNAM/Centre Georges-Pompidou), Isabelle Ewig enseignante-chercheuse (Sorbonne Université), Irina Genova Professeur (Nouvelle Université bulgare, Sofia), Nina Gioria - étudiante (Ecole du Louvre) , Patrick de Haas (chercheur), Angela Lampe conservatrice (MNAM/Centre Georges-Pompidou), Nicolas Liucci-Goutnikov (Bibliothèque Kandinsky), Anne Montfort-Tanguy (conservatrice du centre pompidou) (MNAM/Centre Georges-Pompidou), Domitille d’Orgeval (chercheuse et commissaire d’exposition), Arnauld Pierre peintre et professeur (Sorbonne Université), Elia Pijollet (chercheuse et commissaire d’exposition), Christine Scharf  Master (université d’Heidelberg), Didier Schulmann (conservateur à la retraite et enseignant à l'École du Louvre), Merse Pál Szeredi (musée Lajos Kassák, Budapest), Julie Verlaine chercheuse associée (université de Tours).».  

Les photographies discutées et présentées, comme celles, ci-dessous, outre leur intérêt documentaire évident, questionnent la monstration et le principe d'implémentation des œuvres dites abstraites, à la veille de la seconde guerre mondiale. Les photographies de la deuxième série de l'exposition entre le 30 juin et le 15 juillet 1939, présentent les pièces du premier étage éclairées en clair-obscur par un mélange de température de lumière combinant les plafonniers éclairant en baignoire avec la lumière du jour des fenêtres : ici la salle avec Kandinsky ( Avec l'arc noir , 1912, aujourd'hui musée d'art moderne C.Pompidou), Freundlich ( en contrechamp non-visible) et Mondrian Composition Rouge et Blanc (St Louis Museum of Art) au fond, dans sa salle du premier étage,  là la salle Doesburg et son Contre Composition VIII ( aujourd'hui au Art Institute of Chicago) en losange avec au premier les plans du Musée d'Art moderne par Le Corbusier en premier plan.



A la fin de cette seconde journée enrichissante, nous avons pu établir, de chic, un schéma de production de l'événement Réalités Nouvelles 1939, grâce à cet échange où Sidès apparaît en araignée méticuleuse qui tisse sa toile.

 

    



 
Renaissance Plastique - Mondrian



 
Hélion

Car comme aurait pu dire Meher Baba à Alfredo Sides, les Réalités Nouvelles ne sont-elles pas avant tout un principe de réincarnation, dont l'association aujourd'hui est son Avatar déconstruit !
 
Nous espérons avoir le plaisir de vous en dire plus, nos remerciements pour l'accueil des organisatrices.

 EL.

Crédit des images : Marc Vaux, Vue des salles de l'exposition collective "Réalités nouvelles", Galerie Charpentier, 76, rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris, du 30 juin au 31 juillet 1939, Fonds Marc Vaux, MV 10808, Bibliothèque Kandinsky, Mnam-Cci, Centre Pompidou, Paris.