Le magasin est une structure née en 1986, dans la lignée des Kunsthalle allemands dont il est un épigone, dévolu à l'art contemporain à ses présentations, installé dans une ancienne halle Eiffel et voulu par la politique des grands travaux mitterandiens. Dirigé par la curatrice Adeline von Furstenberg à ses débuts, on y voit pour des œuvres in-situ de Buren, Boethi, Kappor ou Kabakov... Elle est, même, primée à la Biennale de Venise pour la qualité de son travail à Grenoble. Par la suite le centre est fermé un an pour réparer les verrières qui fuient... En 2006 et 2008 Kader Attia et Adel Adessemed y présentent leurs travaux.
Mais les budgets se contraignent et en 2014, une vente aux enchères est organisée pour sauver le centre.
Accusé de harcèlement moral, le directeur est licencié. En mars 2016, il est remplacé par Béatrice Josse qui a dirigé pendant 23 ans le FRAC Lorraine. Le magasin est rebaptisé "Le Magasin des Horizons", qui veut être un lieu mixte "indéterminé", centré sur le féminisme le lieu accueille aussi des cours de yoga, de marche ou de méditation. S'ensuit une désaffection du public, de la Société des amis du magasin, avec un budget de 1,2 millions et 9 salariés (dont il ne reste que 4 aujourd'hui); selon le Quotidien de l'Art en janvier 2020 la région réduisait sa subvention de 280000 euros à... 28000 euros. La ville refusait les travaux de réaménagement et d'entretien du bâtiment en 2019. En juillet 2020 c'est un directeur de la communication des pompes funèbres (ça ne s'invente pas) qui est nommé directeur. Béatrice Josse en arrêt maladie depuis novembre 2019 a quitté ses fonctions début mars. La politique culturelle de Grenoble est bien connue dans le cadre de son plan d'austérité, fermeture des bibliothèques de quartier, baisse et suppression des subventions au théâtre et à la musique. « Le Magasin des Horizons » dont la programmation quoique limitée était centrée « autour de l’ultra-féminisme, du post-colonialisme, des questions de genre et de l’intersectionnalité » a perdu peu à peu tous ces soutiens, bien que tous affirment vouloir participer à « une nouvelle étape » !
Le site internet n'est plus actif depuis plusieurs mois, l'hébergeur n'ayant pas été payé !
Fin d'une époque
"O tempora ! O mores !"