Joan Chapman est née à Cuba le 17 juin 1925 de parents anglo-mexicains. C’est l’amorce d’une enfance nomade ballotée entre Amérique latine et Europe. Ces pérégrinations ne cesseront qu’à la veille de la guerre de 40, lorsque sa mère et son beau-père se fixent en France, dans le Bugey.
Ayant commencé à peindre à un très jeune âge, elle est encouragée pendant la guerre par Gertrude Stein. Lors d’une exposition collective à Belley, dans l’Ain, son travail est remarqué par le peintre Louis Franchon. Elle débute sa formation avec Joseph Hecht dans le Bugey, et la poursuit après la guerre jusqu’en 1956, d’abord à la « Heaterley’s School of Art » à Londres puis à Paris à la Grande Chaumière et a l'Académie Julian. Éblouie par l’œuvre de Paul Klee, elle s’oriente rapidement vers l’abstraction.
Au début des années 60, lors d’un séjour prolongé aux États-Unis, elle découvre les boîtes de Joseph Cornell. Commence à germer en elle l’idée de faire des assemblages à partir de fragments de bois et autres matériaux glanés çà et là. Elle attendra 1985 pour mettre ce projet à exécution à Paris.
En attendant Joan Chapman multiplie collages, gouaches sur papier, pochoirs et aquarelles. Grâce à sa rencontre avec Maria Menton et Louis Nallard, elle expose au Salon des Réalités Nouvelles, chaque année, de 1985 jusqu’à l’été 2001.
Joan Chapman s’éteint au Havre le 27 décembre 2021.
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La bataille, encre et gouache sur papier, 1980, 64x50 cm |
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Tuwalakum, 1992, assemblage, 40x48 cm. Exposé au Salon des Réalités Nouvelles en 1992. |
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Sans titre, 44x44, exposé au Salon des Réalités Nouvelles de 1993 |
« Joan Chapman crée une petite mythologie personnelle, avec ses dieux, ses autels, ses symboles et ses totems. Elle a l’exquise politesse et la pudeur de ne nous en délivrer que le côté lumineux, jubilatoire, gardant pour elle les versants sombres... » Robert Planet pour l’exposition solo de 1989 à « La Galerie ».
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Soleil bleu, 1980, gouache sur papier, 50x38 cm. |