Deux histoires des Réalités Nouvelles... Deux artistes, deux femmes...
La première, membre fondatrice du Salon, Viera Da Silva est présente pour une rétrospective au Musée Cantini de Marseille.
Durant la saison France-Portugal 2022 et avec le soutien de la Fondation Gulbenkian, le musée Cantini propose, en collaboration avec les musées de Dijon et la galerie Jeanne Bucher Jaeger, une rétrospective de l’œuvre de l'artiste de renommée internationale d'origine portugaise Maria Helena Vieira da Silva (1908-1992). Avec un ensemble de cent peintures et dessins, cette rétrospective retrace les étapes clés de sa carrière marquée par un questionnement sans relâche sur la perspective, les transformations urbaines, la dynamique architecturale ou encore la musicalité de la touche picturale. Le parcours chronologique et thématique décline la carrière de l'artiste, de ses débuts figuratifs à Lisbonne dans les années 1920 aux peintures évanescentes des années 1980.
Conçues comme des labyrinthes « terribles » et évanescents, les œuvres de Maria Helena Vieira da Silva convoquent le pouvoir du regard, plaçant l’œil du spectateur au cœur du sujet et de son absorption dans l’œuvre. Son œuvre visionnaire nous donne à voir les prémices labyrinthiques de nos vies connectées.
Nous serons en duo, avec Madeleine Sins, ce week-end à l'Atelier 44, de l'esprit et du geste, au 44 rue de la Villette, Paris 19ème, dans le cadre des Portes Ouvertes des Ateliers de Belleville.
Le vernissage aura lieu samedi 21 à partir de 18h00.
Bienvenue à tous !
Au plaisir
Jean-Pierre Bertozzi
Actualités Bissière
Roger Bissière
La part de l’Autre
O lado do Outro
Entre 1962 et 1964, au cours des deux dernières années de sa vie, Roger Bissière (né en 1886) peint son « Journal en images » composé de plus de 152 petits tableaux datés du jour de leur réalisation qu’il dédie à sa femme. Surnommée Mousse, elle a d'abord été son modèle puis le sujet de sa peinture enfin, au milieu des années quarante, elle participe à la fabrique en cousant et brodant ses tentures faites de tissus appliqués. Elle meurt brutalement le 13 octobre 1962.
Cette disparition laisse dévastée Roger Bissière qui va pourtant reprendre le chemin de l’atelier où elle devient l'objet et la raison d'être de cette série.
« Comme un pommier fait des pommes », le peintre saisit ses pinceaux et quelques feutres, installe une planchette de bois sur ses genoux et livre en image le quotidien qui l’entoure. Au cours de 780 journées, il peint ces petits formats datés au jour le jour. Il ne décrit pas le monde, il cherche à recréer la fraîcheur des bois, l’incandescence du feu, la légèreté d’une journée de printemps, la chaleur de l’été à midi dans le Lot ou l’obscurité de la nuit. Plongé dans cette nature et ce pays qu’il adore, c’est une vie végétative qu’il peint, une projection de lui-même en quête d’une communion spirituelle avec celui qui regarde. Il peint « pour être moins seul en ce monde misérable » et tendre la main par-delà l’espace et le temps aux autres hommes.
L’exposition conçue en étroite collaboration avec la famille de l’artiste présente une sélection d’œuvres pour une bonne part inédites de 47 de ces tableaux.
Cette exposition suit les deux expositions-rétrospectives qui viennent d'être consacrées à Louttre B, l'une dédiée aux peintures au musée de Limoges, l'autre aux gravures au centre d'art contemporain de Eysines-Bordeaux.
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Louttre.B - Gravure |