vendredi 30 juin 2023

Hommage à Joan Chapman (1925 -2021)

Joan Chapman est née à Cuba le 17 juin 1925 de parents anglo-mexicains. C’est l’amorce d’une enfance nomade ballotée entre Amérique latine et Europe. Ces pérégrinations ne cesseront qu’à la veille de la guerre de 40, lorsque sa mère et son beau-père se fixent en France, dans le Bugey.
Ayant commencé à peindre à un très jeune âge, elle est encouragée pendant la guerre par Gertrude Stein. Lors d’une exposition collective à Belley, dans l’Ain, son travail est remarqué par le peintre Louis Franchon. Elle débute sa formation avec Joseph Hecht dans le Bugey, et la poursuit après la guerre jusqu’en 1956, d’abord à la « Heaterley’s School of Art » à Londres puis à Paris à la Grande Chaumière et a l'Académie Julian. Éblouie par l’œuvre de Paul Klee, elle s’oriente rapidement vers l’abstraction.
Au début des années 60, lors d’un séjour prolongé aux États-Unis, elle découvre les boîtes de Joseph Cornell. Commence à germer en elle l’idée de faire des assemblages à partir de fragments de bois et autres matériaux glanés çà et là. Elle attendra 1985 pour mettre ce projet à exécution à Paris.
En attendant Joan Chapman multiplie collages, gouaches sur papier, pochoirs et aquarelles. Grâce à sa rencontre avec Maria Menton et Louis Nallard, elle expose au Salon des Réalités Nouvelles, chaque année, de 1985 jusqu’à l’été 2001.

Joan Chapman s’éteint au Havre le 27 décembre 2021.

La bataille, encre et gouache sur papier, 1980, 64x50 cm


Tuwalakum, 1992, assemblage, 40x48 cm.
Exposé au Salon des Réalités Nouvelles en 1992.



Sans titre, 44x44, exposé au Salon des Réalités Nouvelles de 1993
 
     



 « Joan Chapman crée une petite mythologie personnelle, avec ses dieux, ses autels, ses symboles et ses totems. Elle a l’exquise politesse et la pudeur de ne nous en délivrer que le côté lumineux, jubilatoire, gardant pour elle les versants sombres... » Robert Planet pour l’exposition solo de 1989 à « La Galerie ».

Soleil bleu, 1980, gouache sur papier, 50x38 cm.