06/09/2015
L'oeuvre de Sir Anish Kapoor "Dirty Corner" dans le parc du Château de Versailles a été de nouveau vandalisée dans la nuit de samedi 5 au dimanche 6 septembre 2015, couverte de délires antisémites.
"Désormais, ces mots infamants font partie de mon œuvre, la dépassent, la stigmatisent au nom de nos principes universels. Et je préfère écouter cette petite voix qui me dit d'oublier l'artiste et de penser au citoyen. «Dirty Corner» restera donc ainsi, de notre décision commune (avec Fleur Pellerin, ndlr), et se montrera ainsi aux visiteurs et aux touristes de Versailles. Je défie désormais les musées du monde de la montrer telle quelle, porteuse de la haine qu'elle a attirée. C'est le défi de l'art." affirme le sculpteur dans l'interview qu'il donne au Figaro intitulé: "Anish Kapoor : « L'œuvre vandalisée restera telle quelle »" et cela suivant la logique qu'il avait su développer dans ses interviews précédents :
La question que je me pose est : puis-je, moi l'artiste, transformer ce vil acte de vandalisme et de violence politique en un geste créatif ? Ne serait-ce pas la meilleure revanche ?
Liant ces dégradations à la terrible actualité des réfugiés Syriens face à l'Europe, Sir Anish Kapoor nous démontre comment l'abstraction reflète l'angoisse qu'éveille en lui et en nous, les vociférations de l'exclusion.
A Lire, donc !