La Bibliothèque Kandinsky du Musée national d’art moderne est heureuse de vous convier au lancement de l’ouvrage de Romy Golan, Muralnomad. Le paradoxe de l’image murale en Europe (1927-1957) aux éditions Macula, en présence de l’auteure et de Patricia Falguières.
Le lundi, 4 juin, à partir de 18h30
Bibliothèque Kandinsky
Centre Pompidou, Niveau 3
Entrée libre. RSVP obligatoire à l’adresse : reservation.bibliothequekandinksy@centrepompidou.fr
Dans Muralnomad. Le paradoxe de l’image murale en Europe (1927-1957), Romy Golan se concentre sur une série d’objets fascinants : certains aussi curieux que la grande mosaïque de Mario Sironi, Il lavoro fascista, exposée à l’origine à la Triennale de Milan de 1936, et déplacée à Paris pour l’Exposition universelle de 1937 : son mode d’exposition, que l’on doit à l’architecte Giuseppe Pagano, y est inédit : la mosaïque est suspendue au milieu de la salle, avec un accès privilégié à sa face cachée (son dos). Romy Golan recourt à l’École viennoise d’histoire de l’art et à Aloïs Riegl et montre ce que cette œuvre doit aux ruines romaines, notamment à l’arc de Constantin édifié à l’aide de spolia, et comment l’œuvre questionne le concept de romanité du régime mussolinien.
D’autres exemples étudiés sont des icônes. C’est le cas des Nymphéas de Monet que, par une lecture innovante qui fait appel à Freud et à ses concepts de sentiments océaniques et de traumatisme, Romy Golan relie aux panoramas de champs de bataille. Autre icône, Guernica de Pablo Picasso, que l’auteur replace dans le bâtiment républicain espagnol de l’Exposition universelle de 1937, parmi les photomurals vantant les bienfaits du Frente popular. En s’appuyant sur Walter Benjamin et sa théorie du montage, elle dévoile tout ce que Guernica doit au montage photographique, avec pour exemple ses tons de noir et de blanc, son style « couper-coller» et sa fonction assumée d’agit-prop.
Romy Golan se penche encore sur l’Exposition universelle de 1937 ; sur les photomontages, instruments politiques au service des régimes de droite et de gauche ; sur les tentatives françaises et italiennes de produire une synthèse des arts, avec pour résultat la décoration d’immeubles d’habitation en Italie et la tapisserie en France ; sur les tapisseries de Le Corbusier pour Chandigarh.
Une iconographie unique riche de 175 images vient illustrer les cinq chapitres du livre avec des images méconnues ou rares.
Romy Golan est professeur d’histoire de l’art du XXe siècle au Graduate Center, City University of New York. Parmi ses publications : Modernity and Nostalgia: Art and Politics in France Between the Wars (Yale University Press, 1995). Elle a récemment publié une série d’article sur les temporalités cachées de l’art Italien dans les années soixante dans les revues Grey Room, October, et Transbordeur.
Patricia Falguières est professeure agrégée à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris. Ses travaux ont porté sur la philosophie et l’art de la Renaissance, les classifications, les encyclopédies, les index et la naissance du musée dans l’Europe moderne, et sur le Maniérisme. Parmi ses publications : Les Chambres de merveilles (2002), l’édition française de Brian O’Doherty, Inside the White Cube (2008) et de Julius von Schlosser, Les cabinets d’art et de merveilles de la renaissance tardive (2013). Ses travaux portent actuellement sur la technè à la Renaissance et l’inscription des pratiques artistiques dans l’ordonnance aristotélicienne des savoirs.
Le lundi, 4 juin, à partir de 18h30
Bibliothèque Kandinsky
Centre Pompidou, Niveau 3
Entrée libre. RSVP obligatoire à l’adresse : reservation.bibliothequekandinksy@centrepompidou.fr
Dans Muralnomad. Le paradoxe de l’image murale en Europe (1927-1957), Romy Golan se concentre sur une série d’objets fascinants : certains aussi curieux que la grande mosaïque de Mario Sironi, Il lavoro fascista, exposée à l’origine à la Triennale de Milan de 1936, et déplacée à Paris pour l’Exposition universelle de 1937 : son mode d’exposition, que l’on doit à l’architecte Giuseppe Pagano, y est inédit : la mosaïque est suspendue au milieu de la salle, avec un accès privilégié à sa face cachée (son dos). Romy Golan recourt à l’École viennoise d’histoire de l’art et à Aloïs Riegl et montre ce que cette œuvre doit aux ruines romaines, notamment à l’arc de Constantin édifié à l’aide de spolia, et comment l’œuvre questionne le concept de romanité du régime mussolinien.
D’autres exemples étudiés sont des icônes. C’est le cas des Nymphéas de Monet que, par une lecture innovante qui fait appel à Freud et à ses concepts de sentiments océaniques et de traumatisme, Romy Golan relie aux panoramas de champs de bataille. Autre icône, Guernica de Pablo Picasso, que l’auteur replace dans le bâtiment républicain espagnol de l’Exposition universelle de 1937, parmi les photomurals vantant les bienfaits du Frente popular. En s’appuyant sur Walter Benjamin et sa théorie du montage, elle dévoile tout ce que Guernica doit au montage photographique, avec pour exemple ses tons de noir et de blanc, son style « couper-coller» et sa fonction assumée d’agit-prop.
Romy Golan se penche encore sur l’Exposition universelle de 1937 ; sur les photomontages, instruments politiques au service des régimes de droite et de gauche ; sur les tentatives françaises et italiennes de produire une synthèse des arts, avec pour résultat la décoration d’immeubles d’habitation en Italie et la tapisserie en France ; sur les tapisseries de Le Corbusier pour Chandigarh.
Une iconographie unique riche de 175 images vient illustrer les cinq chapitres du livre avec des images méconnues ou rares.
Romy Golan est professeur d’histoire de l’art du XXe siècle au Graduate Center, City University of New York. Parmi ses publications : Modernity and Nostalgia: Art and Politics in France Between the Wars (Yale University Press, 1995). Elle a récemment publié une série d’article sur les temporalités cachées de l’art Italien dans les années soixante dans les revues Grey Room, October, et Transbordeur.
Patricia Falguières est professeure agrégée à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris. Ses travaux ont porté sur la philosophie et l’art de la Renaissance, les classifications, les encyclopédies, les index et la naissance du musée dans l’Europe moderne, et sur le Maniérisme. Parmi ses publications : Les Chambres de merveilles (2002), l’édition française de Brian O’Doherty, Inside the White Cube (2008) et de Julius von Schlosser, Les cabinets d’art et de merveilles de la renaissance tardive (2013). Ses travaux portent actuellement sur la technè à la Renaissance et l’inscription des pratiques artistiques dans l’ordonnance aristotélicienne des savoirs.