Compte-rendu des actions de AAT (Art Architecture Territoire) sous le commissariat et la vice-présidence de Pascal Fancony à Uzès dans le cadre du projet ALBEDO 2017-2019.
Septembre/Octobre 2017
Juin 2017
DU 12 JUIN AU 1ER JUILLET 2017
En Écho à Mondrian et au De Stij. 9 artistes invités: Nicolas Chardon, Philippe Chitarrini, Pascal Fancony, Mathieu Mercier, Knut Navrot, Laurent Perbos, Dominique Romeyer, Daniel Tostivint, Valérie Woillet
L' ASSOCIATION AAT
Promotion des arts dans un but de développement et de diffusion des connaissance en matière artistique. Organisation d'expositions et de manifestations culturelles en relation à cet objet. ALBEDO A l'occasion des 100 ans de l'abstraction CONFERENCE Le 24 mars 2016 à 18h à la médiathèque d'Uzès Origines et présences contemporaines de l'abstraction en Europe et aux USA par Pascal Fancony Peintre, conférencier, essayiste en esthétique et sémiotique de l'art.
Le projet Albedo 2017-2019 s’inscrit dans la continuité de celui présenté par l’Association AAT en avril 2016 à Uzès avec la manifestation « 100 ans de l’Abstraction », qui a donné lieu à l’édition d’un catalogue : Abstraction et Couleurs. L’édition 2016 célébrait des artistes disparus. Le nouveau projet met en lumière des artistes et créateurs contemporains vivant essentiellement dans la région Sud.
L‘IDENTITÉ DU PROJET 2017 S’ARTICULE AUTOUR DE TROIS PRINCIPES
1- La mise en lumière des héritages des deux grands mouvements artistiques du XXe siècle
Le De Stijl né en Hollande en 1917. Le Bauhaus né en Allemagne, en 1919
Ces deux mouvements marquent encore de nos jours les pratiques artistiques, l’environnement et la vie quotidienne des gens
2- La réunion d’une trentaine d’artistes, architectes, designers, créateurs de mode, issus des territoires du Sud et en premier chef de la région Occitanie.
Ces artistes ont tous le souci de l’interdisciplinarité entre Art et Architecture. Nous chercherons, dans un deuxième temps, à ouvrir notre manifestation à des échanges européens.
3- La création d’un ensemble d’événements culturels de haute valeur touristique
Expositions, conférences, rencontres littéraires, concert, défilé de mode, hommages… bref ! une variété de propositions culturelles pour des publics divers, organisées sur plusieurs pôles du territoire du Pays d’Uzège et du Pont-du-Gard.
Un de nos objectifs est d’accueillir une exposition historique sur le Bauhaus dans le cadre d’un partenariat avec l’EPCC du Pont-du-Gard et la Ville d’Uzès. Envisagée pour la saison 2018, cette exposition se produira dans le cadre de l’anniversaire des 100 ans de la naissance du Bauhaus. Elle sera accompagnée d’une exposition d’arts plastiques des représentants des courants héritiers du Bauhaus : art construit, art concret, art géométrique, art numérique et cinétique.
La sélection mettra en lumière la richesse des créateurs de notre territoire.
“The Square” est un film de Ruben Ostlünd, palme d’or à Cannes en 2017.
C’est aussi une installation éponyme qu’avait conçu le réalisateur et plasticien dans quatre musées suédois en 2015 : soit tracer un carré au sol et demander au visiteur d’y déposer leur portefeuille puisque dans le carré tout est moral. "Pouvez-vous alors avoir confiance dans vos voisins ?" s’amuse à questionner le film de 2017, en une comédie sociale satirique qui fait le portrait d’une société suédoise et européenne de la transparence bien-pensante.
Passé au rayon X, le directeur du musée X-Royal Museum, (joué par un Claes Bang plus-que- parfait), est un Mastroianni luthérien au regard doux et amorphe. Il est un de ces curés d’Art, que nous connaissons tous : costume gris anthracite de laine vierge, coupe anglaise cintrée mais demi-mesure, poches en biais et petite poche ticket à la veste trois boutons, chemise blanche, pantalon à une pince avec sides adjusteurs et braguette à boutons. Attentif et distant, indifférent au monde jusqu’à ce qu’on lui vole son portefeuille, son portable et les boutons de manchettes en or de son grand-père qu’il porte avec une élégance distante et parfumée. Il dirige son musée (un white-cube évidemment) d’une main ferme mais de velours, la voix douce; toujours à l’écoute il est compréhensif avec tous, organisant dîner pour les collectionneurs-donateurs et les amis du musée pour récolter des fonds. Oubliant au réveil, les détails d’une partie fine dans les salons XVIIIe siècle du musée royal, alcoolisé et sous acide, ruisselant de sueurs et d’une sexualité à l’odeur animale (formidable Elisabeth Moss, cinglante et hilarante).
Sur la place devant le musée, le cartel du carré annonce :
« Le Carré est un sanctuaire de confiance et de bienveillance.
En son sein, nous avons tous les mêmes droits et les mêmes devoirs.»
Formule qui laisse de marbre les deux jeunes créatifs dynamiques de l’agence chargée de la com’ du musée qui décident d’utiliser les réseaux sociaux avec une vidéo provocante et performative pour lancer l’exposition de l’artiste “sociologique” Julian Gijoni (inspiré de Julian Schnabel selon le réalisateur) auteur du carré magique, "in-bittable" à leurs yeux pour la presse et les journalistes. Si dans le carré blanc “tout est bienveillance” et sans odeur, à l’extérieur du carré, c’est pavé de vengeance, de violence, de rapports de forces, d’hypocrisie, de coups bas entre artistes jaloux, entre femmes et hommes et de la pauvreté repoussante d’immigrés d’Europe centrale dont un petit macho déterminé vient réclamer son dû. Il vient semer le chaos, créant un maëlström dont notre veule conservateur ne sortira pas grandi. Tout part à vau-l’eau dans cette version "upgradée" de la Dolce Vita de Fellini. L’art contemporain y est décrit sans acrimonie, en toile de fond avec ses ridicules et ses situations gênantes ou cocasses (les discours abscons, convenus et policés interrompus par un spectateur atteint du syndrôme de la Tourette, le menu du dîner donné par le chef du Musée, le happening dégénérant en viol et violence), mais ce n’est ni Intouchables, ni Musée Haut/Musée Bas, ici la satire est ajustée. L’art y est sans odeur (il sent un peu le désinfectant), clean, nettoyé tous les jours, néons et assemblages instables de sièges, de sons réverbérés et indistincts, de tas de graviers qui sont inspirés de Robert Richardson, on reconnait une œuvre (véridique) du photographe de street-art Gary Winogrand, autant que n+1 expositions que nous avons tous traversés le regard morne et distant comme les visiteurs du Musée X-Royal. On s'amuse même à reconnaître ici et là quelques célèbres commissaires d'exposition français. L’art contemporain présenté par les musées, porté par des femmes et des hommes de bonne volonté, y apparaît pour ce qu'il est pour beaucoup de gens aujourd'hui : un discours conventionnel de castes. Celui des petits-enfants des hommes portant des boutons de manchettes en or et des femmes portant les collets montés de la fin du XIXe siècle.
Admirablement mis en scène, The Square, est un portrait terrifiant et comique de notre temps à voir pour tous ceux qui aiment l'art et s'interrogent sur l'état de notre société.
Erik Levesque
Pour bien comprendre le film et ses références suédoises réelles :
En 2015 : Ruben Ostlund présente son installation "the Square" dans le musée le Vandalorum.
En mars 2015 - Des mendiants roms sont exposés comme sculptures vivantes dans une exposition du musée d'art contemporain de Malmö par le Malmö Konsthall, puis expulsés en Roumanie.
En 1996 - l'artiste russe Oleg Kulik, lors d'une performance dans une exposition à Stockholm, nu et en laisse, fait le chien : il détruit les œuvres des autres artistes et mord les invités.
Ruben Ostlund, cinéaste et plasticien, est également professeur de cinéma à l'Université de Göteborg, il est l'auteur de "Snow Therapy" en 2014.
En guise de Nota Bene : Vu à l'exposition "La Collection Marin Karmitz" à La Maison Rouge - Paris ... comme un écho...
Les jeunes sont aux Réalités Nouvelles au Parc Floral de Paris Vincennes jusqu'au 22/10.
Les ancêtres sont à la FIAC en même temps : Art Abstrait Géométrique des origines aux réalités nouvelles autour de la collection Kouro
Le catalogue de l'exposition éponyme, qui s'est tenue du 3 Mars au 27 Avril 2017 à Paris dans les galeries Le Minotaure, Jean-François Cazeau et Alain Le Gaillard, s'intitule :
Art Abstrait Géométrique
des origines aux réalités nouvelles
autour de la collection Kouro
Texte de Maria Tyl
Publié par la galerie Le Minotaure
ISBN 978-2-916775-35-7
Maria Tyl est doctorante à l'EHESS (Arts et Langages), historienne de l'art et assistante de la Galerie Le Minotaure depuis 2016.
Prix de la critique du Salon Réalités Nouvelles 2017
Chaque année, un jury de critiques d’art visite le salon en avant-première et récompense le travail d’un artiste. Ce prix consiste pour la presse en un article ou une parution pour l’artiste primé, et pour la maison Marin en une dotation constituée de matériel pour artistes.
Prix Marin - Romain Jaccoud
Sans titre – 2017
Acrylique et sérigraphie sur
toile 54x49 cm
prix Art Absolument - Antonius DRIESSENS
Cube décalé – 2017
Assemblage bois vieilli et bois brûlé 150x6x3 cm
prix Art Absolument - Kim Seon-Ja Corner – 2014 Acrylique sur calque polyester 106 x 96
Prix Galerie & Musée - Irene Rodrigues
Tissage – 2014
Papier journal découpé et assemblé au sol 7x140x220