Diane de Cicco expose à la galerie Peinture Fraîche 29 rue de Bourgogne – 75007 à Paris du 3 mai au 21 mai 2011, après son exposition "Traversée" à la Galerie Kartner La Cardinale Paris, de mars à avril 2011.
Diane de Cicco pratique une abstraction gestuelle, généreuse et ample que l’on a pu voir au Salon 2011. L’écrivain et critique littéraire Michel Crépu de la Revue des Deux Mondes et du Masque et la Plume sur France Inter, et que nous ne savions pas si féru de peinture, a écrit une introduction à la peinture de Diane de Cicco « Storm », dont voici trois extraits qui retiennent notre attention:
En tout cas, ce qui frappe ici, c’est la constance de Diane de Cicco à aller chercher le tableau au-dedans de lui-même. Tel est le « brainstorming » : non pas une recherche de l’ « idée » fondatrice, ni même la recherche d’un quelconque signe qui serait envoyé du Dehors. Ici, tout arrive au contraire du Dedans, comme d’un cratère où les explosions ne préviennent pas. Suivant quel mot d’ordre, qui pourrait le dire ? Le peintre est là comme un sourcier qui tâtonne. Dans la peinture de Diane de Cicco, les choses ont partie liée avec la couleur, avec les mouvements de la couleur, comme on dit les mouvements de la marée. Pensons par exemple à cette explosion rose qui a l’air de gifler la toile ; pensons à ces brusques gestes d’effacement si paradoxalement affirmatifs : s’agit-il de protéger un mystérieux arrière-fond, ou bien au contraire s’agit-il d’attirer sur lui l’attention ? Et encore, ces constellations brusques qui semblent nous prévenir d’on ne sait quel événement : il y a là une vitesse du geste, une façon de prendre de court les menaces qui pèsent, de conjurer un alourdissement possible de la matière. Il est bien curieux et très beau que l’espace pictural se mette ainsi à produire du temps pur : sauver les lourdeurs de l’espace par la vitesse du geste. (…)
Summertime - 2010 - Acrylique sur toile 180x180
Il y a là du danger, de l’imprévisible, de l’accident mystérieusement logique. Quand les choses viennent à se révéler d’elles-mêmes, le temps se transforme, la lumière n’est plus la même, le dieu n’est pas loin, nul ne connaît son nom. (…)
Et si tout à coup, telle grâce florale semble en jaillir comme un idéogramme de passage, on comprend bien que cette grâce est le résultat d’un combat d’arrière-fond, un combat de silence et d’atelier. Ce qui s’appelle, en somme : le travail."
Michel Crépu
GALERIE PEINTURE FRAICHE - 29 RUE DE BOURGOGNE - 75007 PARIS
Tel : 01 45 51 00 85 - Mail : peinturefraiche@wanadoo.fr - Site : http:/www.galeriepeinturefraiche.fr/
EXPOSITION du 3 au 21 mai 2011
Du mardi au vendredi de 12h30 à 19h. Les lundis et samedis de 14h à 19h