VO et VF suit en déroulement
This second edition of Intercontinental Line demands a reflection on the first.
We did not observe striking differences between the artists from North America and those from Europe. This may be due to the small number of participants and the subjectivity of our choices of both the artists and their works.
Line was the subject and the means of expression to convey and engage movement, edges, and the mapping of space. A corporeal aspect, in the sense of a line being a unique result of a bodily gesture, is more present in the work of the North Americans without being totally absent in that of the European artists. The most pronounced distinction is between the chromatic and the achromatic with the North American artists employing a more reserved palette.
The first intercontinental meeting has paved the way for promising future exchanges.
Daniel G. Hill /Bogumila Strojna
Pour cette seconde édition d’"Intercontinental Line", quelques réflexions sur la précédente.
Nous n’avons pas observé de différences frappantes entre les artistes d’Amérique du Nord et ceux d’Europe. Cela est sans doute dû au nombre restreint de participants et également à la subjectivité de la sélection des artistes et de leurs œuvres.
La ligne a été le sujet et le moyen d’expression, pour transmettre et mettre en action, les limites et la cartographie de l’espace. La dimension corporelle, au sens d'une ligne effet unique d'un geste physique, est plus présente dans les travaux des artistes américains sans être toutefois totalement absente de ceux des artistes européens. La différence la plus remarquable est dans le choix chromatique, les artistes nord-américains ayant utilisé une palette plus restreinte.
Cette première rencontre internationale ouvre la voie à de futurs échanges prometteurs.
Daniel G. Hill /Bogumila Strojna
LINE WRITING
While thinking about the exhibition title Intercontinental Line and the initial premise for the exhibition: ‘to question the use of the line – its similarities and differences’, the main question to consider was whether artists from two different continents and from two different hemispheres, with the shared framework and conventions associated with Non-Objective Art would perceive the use of line and its potential for meaning in the same way.
To draw a line on a page is to immediately make an image: a horizontal line becomes horizon and transforms a drawing into a landscape; a vertical line creates the beginning of perspective or places a figure into the image; a line drawn on a page may be strong or tentative, direct or meandering; it may be continuous or fragmented - a path, a barrier, a trajectory; one talks in terms of “lines of communication”; elements in space being “aligned” to each other; the songlines of indigenous mapping; roads are lines linking places, and even in the heavens imaginary lines are drawn to create mythic images; but lines are also drawn to create barriers; fence-lines, lines of defence; borders divide territories: so lines are invented to both connect and separate.
Geographically the line of the equator divides the Northern and Southern hemispheres where air and water currents are reversed; this reversal is also echoed in the changing of the seasons, and declinations of winter and summer alter the length and direction of falling shadows. Does this disorientation affect the artist travelling from one hemisphere to another?
The two continents of Europe and Australia are separated by vast spaces of land and sea, over time each has been formed by changes to culturally specific, historical and geopolitical influences. The work of artists within these two contexts will reflect these differences, and we must question to what extent the distance separating the Australian artist from a cultural heritage which originates in the Northern hemisphere affects the motivation and technical aspects of the work. In an age where new technology and globalisation are increasingly having an influence on art and artists, perhaps these considerations are becoming less important.
Barbara Halnan
Susan Andrews
January 2018
ECRIRE ENTRE LES LIGNES
En considérant le titre de l’exposition Intercontinental Line et la prémisse initiale de l’exposition: « questionner l’utilisation de la ligne – ses ressemblances et ses différences », la question principale est de comprendre si des artistes venant de deux continents, de deux hémisphères différents et ayant des conceptions et des conventions associées avec l’Art Non-Objectif, peuvent avoir la même perception de l’utilisation de la ligne et de son potentiel de signification.
Dessiner une ligne sur la feuille, c’est faire image immédiatement: une ligne horizontale devient un horizon et transforme un dessin en paysage; un trait vertical ouvre une perspective ou place une figure dans l’image; une ligne dessinée sur la feuille pourra être déterminée ou juste esquissée, directe ou sinueuse; être continue ou fragmentée – un chemin, une barrière, une trajectoire; on parle de « lignes de communication », des objets « alignés » les uns aux autres ensemble dans l’espace; itinéraires chantés des indigènes ; les routes sont des lignes qui relient un lieu à un autre, et même dans les cieux des lignes imaginaires sont dessinées pour créer des images mythiques; mais on dessine également des traits pour faire des barrières; des clôtures; les lignes de défense; les frontières divisent les pays: donc les lignes sont inventées pour unir mais aussi pour diviser.
En géographie, la ligne de l’équateur sépare les hémisphères du Nord et du Sud, dont les courants d’eau et les flux d’air sont inversés; cette réciprocité se voit aussi dans le changement des saisons, et les déclinaisons du soleil de l’hiver et de l’été changent la longueur et la direction des ombres. Ces orientations ont-elles un effet sur l’artiste qui voyage d’un hémisphère l’autre ?
Les deux continents l’Europe et l’Australie sont séparés par de vastes espaces de terres et d’océans, de plus chacun d’eux s’est construit à travers des changements culturels spécifiques, des influences historiques et géopolitiques. Les travaux des artistes dans ces deux contextes reflètent ces différences, et on doit s’interroger à quel point la distance qui sépare l’artiste australien d’un héritage culturel qui a son origine dans l’hémisphère Nord produit de l’effet sur les intentions de l’artiste ou sur les techniques utilisées dans ses œuvres. A une époque où les nouvelles technologies et la globalisation exercent de plus en plus une influence sur l’art et les artistes, il est possible alors que ces considérations deviennent de moins en moins importantes.
Barbara Halnan
Susan Andrews
Janvier 2018